Radio Algérienne
L’Etat doit déployer une politique pour « rétablir les hospitalo-universitaires dans leur droit », « développer certains services » et « arrêter l’exode à l’étranger ». Tel est le plaidoyer du professeur Rachid Belhadj sur les ondes de la Radio algérienne, appelant à « la révision du régime indemnitaire de l’élite du secteur de la santé.
« En tant que syndicat d’élite, des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires, nous reconnaissons que des choses ont été faites, mais il reste beaucoup à faire », indique-t-il à l’émission « L’Invité du jour », de la chaine 3, affirmant que « dans tous les pays du monde, la place du professeur en médecine est très particulière ».
« Nous avons un pied à l’Enseignement supérieur et l’autre à la Santé pour accomplir nos missions. Mais nous sommes toujours dans la revendication pour faire avancer nos demandes », martèle le professeur, soulignant en priorité « la révision du régime indemnitaire » des maitres-assistants et des professeurs.
Et de rappeler, non sans regret, que ce dernier « n’a pas été révisé depuis 2008 », fustigeant au passage ce qu’il a désigné par « les pyromanes qui essayent de stabiliser le secteur sur Facebook ».
Il faut des mécanismes réels
M. Belhadj saisit l’occasion pour appeler à « des mécanismes réels et non de bricolage », tout en citant d’autres revendications telles que « la gestion des annexes hospitalo-universitaires » récemment créées qui demandent à être gérées.
« Si on affecte des maîtres-assistants vers les facultés créées au Sud, il faut les payer dans les normes », lance-t-il à qui de droit, ajoutant « ne pas comprendre pourquoi l’hospitalo-universitaire n’est pas aussi payé pour ses activités universitaires particulières notamment en graduation et en post graduation ».
« Tout ce que l’on fait comme surveillance des examens, correction des copies est gratuit », a-t-il rappelé, et ce, souligne-t-il, en dépit des garantis du droit à la rémunération inhérente à ces activités par les textes de loi.
« Hélas, nous avons l’impression que la coordination entre les administrations du ministère de l’Enseignement supérieur et celui de la Santé, n’est pas bien huilé », regrette le Professeur-syndicaliste.
Militer pour les activités lucratives
Par ailleurs M. Belhadj informe que son syndicat est « en train d’élaborer des propositions sur l’activité lucrative afin de mettre des mécanismes de lutte contre le départ passif de l’élite hospitalo-universitaire soit vers le privé soit pour l’étranger ».
« Depuis 2015, explique-t-il, que nous sommes en train de négocier l’activité lucrative, ministre après ministre, gouvernement après gouvernement, promesse après promesse.et le temps passe mais les gens partent. Soulignant « s’abstenir de faire des grèves », mais les choses s’organisent, selon lui, à l’instar d’une assemblée générale tenue lundi dernier à Sétif.
Dans le sillage des revendications, l’invité de la chaine 3 plaide pour « développer certains services », à l'instar de la gynécologie obstétrique, et l’arrêt du transfert des Algériens pour les prises en charge à l’étranger.
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