Le Mali a demandé mardi à Lomé (Togo) la levée des sanctions imposées par les organisations africaines, à savoir l’Union africaine (UA) et la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l’Ouest (Cédéao), mettant en avant des progrès accomplis vers un retour à l’ordre constitutionnel.
"L'une des priorités majeures du gouvernement de transition reste l’organisation d'élections libres, transparentes et crédibles en vue du retour à un ordre constitutionnel apaisé et sécurisé dans le délai de 24 mois" à compter de mars 2022, a déclaré le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, devant la 3e réunion du Groupe de suivi et de soutien à la transition au Mali (GST-Mali).
"Les avancées indéniables (réalisées par le gouvernement malien) ainsi que son engagement et sa détermination manifeste à poursuivre cette dynamique positive plaident incontestablement pour un examen favorable de notre requête en faveur de la levée de la mesure de suspension de mon pays des instances de l'Organisation continentale" (l'UA), a ajouté M. Diop.
L'UA et la Cédéao ont suspendu le Mali après les deux changements anticonstitutionnels de gouvernement en 2020 et 2021.
Après que les autorités de transition se sont engagées à organiser des élections en février 2024, la Cédéao a levé de sévères sanctions financières et commerciales infligées en janvier 2022.
Mais la suspension du Mali des organisations africaines est restée en vigueur, de même que des sanctions individuelles prises par la Cédéao fin 2021 contre quelque 150 membres des autorités de transition.
"Le gouvernement du Mali demande la levée de ces mesures afin de favoriser une pleine coopération avec tous les partenaires", a dit Abdoulaye Diop devant le GST-Mali, qualifiant les sanctions encore en vigueur d'"entraves".
Ce groupe a été mis en place à l’initiative de l’Union africaine avec l’accord du gouvernement malien pour soutenir et accompagner les autorités maliennes dans la conduite de la transition et ce, en coordination avec les partenaires du Mali.
Il est co-présidé par l’Union africaine, la Cédéao et l'ONU.