L'importance de la diversification des modes de production d'eau pour assurer la sécurité hydrique, conformément aux instructions du président de la République, a été soulignée par Brahim Mouhouche, Professeur à l’Ecole nationale supérieur d'agronomie (ENSA), qui s'exprimait ce matin au sein de l'émission L'invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne.
«Il faut ratisser large et capter toutes les ressources hydriques existantes» a-t-il indiqué soulignant que les ressources conventionnelles étant à la limite de leur utilisation. Il cite à titre d’exemple la récupération des eaux de pluies dans les habitations et autres structures. «Nous avons beaucoup d’eau dans le sud du pays qu’il faut utiliser malgré les difficultés », suggère-t-il.
Le Pr Mouhouche souligne aussi qu’il faut multiplier les solutions afin de mobiliser le plus de ressources en eau. Il cite, au passage, le dessalement de l’eau qui produit actuellement plus de 2.5 millions m3 d’eau/jour, soit 30% de notre consommation en alimentation en eau potable (AEP).
Il ajoute qu'il ne faut écarter l'exploitation de manière plus efficiente les eaux usées, précisant qu'on a « un potentiel énorme à ce niveau de de 1,5 milliard de m3 de rejet qui peuvent être réutilisés ». Selon le Pr Mouhouche, « le recyclage des eaux usées ainsi que les eaux de drainage très important, mais malheureusement jusqu’à présent, on utilise 5% à 10% de ces eaux », ce qui reste négligeable, regrette-t-il.