Le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du Territoire, Brahim Merad a affirmé, jeudi à Alger, que l'initiative du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, portant création d'un mécanisme africain de résilience et de gestion de la réponse aux catastrophes, était "le meilleur moyen" pour alléger les effets induits par les multiples risques majeurs.
Présidant l'ouverture de cette réunion, M. Merad a affirmé que la proposition du Président Tebboune, lors de la 40e session du Conseil exécutif de l'Union Africaine (UA), tenue en février 2022, portant création d'un mécanisme africain de résilience et de gestion de la réponse aux catastrophes était le meilleur moyen de "préserver notre continent face aux multiples défis auxquels il fait face, en œuvrant sans relâche à trouver des solutions visant à atténuer les crises induites par les risques majeurs".
La création de ce mécanisme "doit prendre en compte les spécificités et les besoins de chaque Etat, notamment ses capacités et son niveau de préparation pour faire face à ces catastrophes", a souligné le ministre estimant qu'il est "insensé qu'un Etat africain sollicite l'aide d'un pays d'un autre continent en cas de catastrophe naturelle, alors que de nombreux pays voisins disposent de moyens et d'expérience pour faire face à cette situation", a-t-il soutenu.
Il a ajouté que l'expérience régionale en matière de gestion des catastrophes a prouvé "l'insuffisance des moyens et des efforts nationaux consentis par les Etats dans leur réaction individuelle, notamment dans un contexte marqué par des effets et des retombées dus aux changements climatiques et aux catastrophes transfrontalières".
Il a ajouté que "la mobilisation des ressources et la conjugaison des efforts revêtent désormais une grande importance en ce sens qu'il s'agit des moyens idoines de gestion des risques des catastrophes de la meilleure manière qui soit".
A cette occasion, M. Merad a mis en exergue les efforts consentis par l'Algérie pour "renforcer les capacités des différents services concernés par la lutte et la gestion des grandes catastrophes, notamment après le séisme de Boumerdes de 2003, citant la création de services spécialisés dans la gestion des risques majeurs, le sauvetage par les moyens marins et aériens, outre les différentes brigades de recherche et les colonnes mobiles pour l'extinction des incendies".
Il a rappelé, dans ce sens, les nombreuses opérations d'aide fournies par les brigades de la Protection civile à plusieurs pays victimes de catastrophes, ajoutant qu'il s'agit de "contributions hautement saluées par le Groupe consultatif international de la recherche et du sauvetage (INSARAG)".
M. Merad a ajouté que "vu les moyens dont sont dotés les différents services concernés et l'expérience acquise en matière de gestion et de prévention des catastrophes, l'Algérie est toujours prête à concourir à la concrétisation de ce mécanisme pour le joindre aux instances de l'Union africaine (UA)", estimant que l'objectif de cette rencontre est de "dégager une vision commune et consensuelle dans les domaines, financier, juridique et structurel pour réaliser ce projet".