Les prix du pétrole ont encore chuté mercredi, plombés par les craintes d'un ralentissement de l'économie mondiale alors qu'un gonflement des stocks américains est encore attendu.
Quant au gaz européen, il a conclu sous la barre des 50 euros, profitant du niveau confortable des stocks de l'UE.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a perdu 2,95% à 80,60 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison le même mois, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, a lâché 3,15% à 73,95 dollars.
«On attend les chiffres des stocks américains jeudi matin» qui seront publiés par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) avec un jour de retard à cause de l'observation d'un jour férié lundi aux Etats-Unis, a indiqué Robert Yawger de Mizuho USA.»Il est très probable qu'on ait encore un gonflement des stocks. Je m'attends à une augmentation des réserves de 3 millions de baril», a jugé l'analyste.
La semaine dernière, les stocks commerciaux de brut américains avaient grimpé de plus de 16 millions de barils, explosant les prévisions des experts.
«On nage dans le pétrole et on n'en a pas vraiment tant besoin», a résumé M. Yawger pour expliquer le recul des cours.
En outre, la publication des minutes de la dernière réunion monétaire de la Banque centrale américaine montre que «le Comité monétaire maintient une posture stricte face à l'inflation» et que «d'autres hausses de taux pointent à l'horizon», a noté Kathy Bostjancic, économiste en chef pour Nationwide.
Or, une nouvelle hausse des taux pèserait sur «les perspectives de croissance des Etats-Unis et, dans une certaine mesure, celles du reste du monde», a rappelé Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades.
Côté gaz naturel, le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, a conclu sous la barre des 50 euros le mégawattheure (MWh), à 49,30 euros, après avoir atteint la veille 47,70 euros, son plus bas depuis près de 18 mois.
Le TTF a dévissé de plus de 85% depuis son dernier pic en août, et d'environ 35% depuis le début de l'année.