Le coup d’envoi de la 45e Conférence européenne de soutien et de solidarité avec le peuple sahraoui (EUCOCO) a été donné vendredi après-midi au palais des congrès de Las Palmas (Grande Canarie, Espagne).
Cette édition qui a réuni des participants venus de trois continents (Europe, Afrique et Amérique) devrait aborder quatre grandes thématiques directement liées à la situation dans les territoires sahraouis occupés. Il s’agit de la question des droits humains, du pillage des richesses naturelles du Sahara occidental, du black-out médiatique imposé par l’occupant marocain et ses alliés concernant la situation au Sahara occidental et, enfin, les moyens à même de consolider l’Etat sahraoui.
Lors de son intervention d'ouverture, le Premier ministre sahraoui, Bouchraya Hammoudi Bayoun, a assuré que les Sahraouis ne souhaitaient pas faire la guerre mais qu’ils ont été forcés de reprendre les armes après la violation par le Maroc du cessez-le-feu, en vigueur depuis 1991, suite à l’agression armée commise contre des manifestants Sahraouis dans la zone tampon de Guerguerat, le 13 novembre 2020. Il s’est également interrogé sur les raisons qui ont poussé la communauté internationale à passer sous silence les crimes commis par l’armée marocaine contre quinze civils algériens, mauritaniens, et sahraouis depuis la reprise du conflit armé.
Il a signalé, par ailleurs, que le choix du lieu et de la date de la tenue de la 45e conférence de l'Eucoco n'étaient pas fortuits, le 10 décembre étant la journée internationale des droits humains et les Canaries, la région européenne la plus proche du Sahara occidental.
La 45ème conférence de l’Eucoco a vu, aussi, la participation de l’ambassadeur d’Algérie en Espagne, Saïd Moussi qui a exprimé l’entière solidarité du peuple et du gouvernement algériens avec le peuple sahraoui dans sa lutte pour la liberté.
Il a salué le peuple sahraoui pour sa résilience, son courage et ses valeurs. ½Ces valeurs que certains pays mettent en avant et qu’ils considèrent, pourtant, comme bonnes pour eux mais pas pour les autres », a-t-il soutenu.
Il a signalé que le peuple algérien comprenait parfaitement ce qu’était la colonisation et l’injustice pour les avoir vécues. ½Nous comprenons l’injustice et nous ne l’acceptons pas », a-t-il martelé.
Nous avons été très patients par rapport à notre voisin marocain (et aujourd'hui) nous disons que la politique du mensonges doit cesser », a-t-il assuré en allusion à certaines allégations avancées par le Maroc à l'encontre de l'Algérie. Il a souligné, en outre, que les causes justes finissent toujours par triompher assurant que la cause sahraouie triomphera elle aussi.
Tour à tour, le président de la Commission des affaires étrangères au Conseil de la Nation, Mohamed Hani et le président de la Commission santé du Conseil de la Nation, M. Hanifi ont exprimé leur soutien au peuple sahraoui et l’engagement sans faille de l’Algérie en faveur de son droit à l’autodétermination.
En tout, une douzaine de parlementaires algériens participent à cette conférence de deux jours.
La 45e édition de l’Eucoco qui compte parmi les participants une forte délégation de parlementaires européens et latino-américains aura à évoquer de nouvelles questions. Il s'agit des effets de la reprise du conflit armé entre le Front Polisario et le Maroc et des effets de la Covid-19 sur la situation générale dans les territoires occupés.