Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a appelé lundi des actions pour combler les écarts entre les sexes dans les domaines des sciences, des technologies et de l'innovation, affirmant que la pleine contribution des femmes profiterait à tous.
«Le calcul est simple : sans les idées et la créativité de la moitié du monde, les sciences et les technologies ne réaliseront que la moitié de leur potentiel», a souligné le chef de l'ONU à l'occasion de l'ouverture de la 67e session de la Commission de la condition de la femme des Nations unies, le principal organe intergouvernemental mondial exclusivement dédié à la promotion de l'égalité des sexes et à l'autonomisation des femmes.
Le thème prioritaire de la réunion de deux semaines est «Innovation et évolution technologique, et éducation à l'ère du numérique aux fins de la réalisation de l'égalité des sexes et de l'autonomisation de toutes les femmes et toutes les filles».
M. Guterres a noté que «des siècles de patriarcat, de discrimination et de stéréotypes nuisibles» avaient créé un énorme écart entre les sexes dans les domaines des sciences et des technologies, et que les femmes ne représentaient que 3 % des lauréats du prix Nobel dans les catégories scientifiques.
«Promouvoir la pleine contribution des femmes aux sciences, aux technologies et à l'innovation n'est pas un acte de charité ou une faveur envers les femmes. C'est une nécessité et cela profite à tous», a-t-il souligné.
Exhortant à renforcer l'éducation, les revenus et l'emploi des femmes et des jeunes filles, en particulier dans les pays du Sud, le chef de l'ONU a également demandé d'encourager la pleine participation et le leadership des femmes et des jeunes filles dans les sciences et technologies, dans les gouvernements, dans les salles de conseil et les salles de classe, ainsi que de créer un environnement numérique sûr pour les femmes et les jeunes filles.