Les Nations Unies ont averti, jeudi, que l’Afghanistan est confronté au plus grand risque de famine depuis 25 ans si des fonds ne sont pas débloqués d’urgence.
"L’Afghanistan pourrait être confronté à une catastrophe humanitaire de grande ampleur si des fonds ne sont pas débloqués d’urgence", a souligné la coordination humanitaire des Nations Unies.
Près de 20 millions de personnes souffrent d’une grave crise de la faim, dont six millions sont à deux doigts de la famine.
Selon un décompte du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), le plan d’intervention humanitaire pour l’Afghanistan 2023 est parmi les moins financés au monde.
Sur les 4,6 milliards de dollars demandés dans l’appel de fonds, seuls 251 millions de dollars ont été reçus par les agences, soit un peu plus de 5,4% du financement total requis.
Selon l’OCHA, le manque de financement oblige les agences humanitaires à réduire l’aide vitale qu’elles apportent à des millions de personnes à un moment où l’assistance devrait être renforcée.
Le 20 mars dernier, le Programme alimentaire mondial (PAM) a annoncé qu’avec les niveaux de financement actuels, il ne pouvait fournir une aide alimentaire cruciale qu’à 3 millions de personnes sur les 13 millions prévues pour avril.
"Cela signifie que neuf millions d’Afghans vulnérables et affamés ne recevront pas d’aide alimentaire", a mis en garde l’OCHA.
D’après l’agence onusienne, les niveaux de malnutrition aiguë et modérée sont également les plus élevés jamais enregistrés dans le pays, et l’on estime que quatre millions d’enfants, de femmes enceintes et de mères allaitantes souffriront de malnutrition aiguë cette année.
Face à ces chiffres préoccupants sur l’insécurité alimentaire, les organisations humanitaires ont appelé la communauté internationale à fournir d’urgence des fonds humanitaires et à donner la priorité aux besoins fondamentaux des populations les plus vulnérables d’Afghanistan.
"L’aide humanitaire est la dernière bouée de sauvetage pour des millions de personnes en Afghanistan", a insisté l’ONU.
APS