Le représentant permanent de l'Algérie à New York, l'ambassadeur Amar Bendjama, a fait la promotion de la candidature de l'Algérie pour un siège de membre non-permanent au Conseil de sécurité lors du mandat 2024-2025, lundi lors d'une conférence-débat au siège de l'ONU.
Lors de cet événement, organisé par la Fédération mondiale des associations pour les Nations unies, M. Bendjama a, tout en indiquant que l'Algérie prépare résolument le mandat à venir, rappelé la déclaration du président de la République lors de son discours à la Conférence des ambassadeurs, le 8 novembre 2021, quand il avait affirmé que «dans la lignée de l'effort de l'Algérie de contribuer activement par des idées et des initiatives innovantes afin de renforcer le multilatéralisme, la priorité est donnée au mandat de notre pays au Conseil de sécurité, afin de contribuer de manière significative aux efforts internationaux visant à maintenir la paix et la sécurité internationales».
Soulignant que la candidature de l'Algérie bénéficie de l'endossement de l'Union africaine (UA), de la Ligue des Etats arabes ainsi que de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), le diplomate a décliné les principales priorités et engagements que l'Algérie aspirera et s'efforcera d'accomplir en tant que membre élu du Conseil de sécurité.
«Qu'il s'agisse des conflits et crises inscrits à l'ordre du jour, des questions thématiques ou des méthodes de travail du Conseil de sécurité, l'Algérie ne ménagera aucun effort pour travailler en étroite collaboration avec tous les membres, individuellement et collectivement, pour contribuer à l'accomplissement de la noble mission de maintien de la paix internationale et la sécurité», a-t-il dit.
M. Bendjama a mis en exergue le capital d'expertise de l'Algérie des situations sur le terrain ainsi que son expérience en tant que membre de nombreuses instances traitant de la paix et de la sécurité aux niveaux régional et continental, en assurant qu'elle était disposée à partager ses évaluations, analyses et propositions constructives dans chaque processus de consultation et de prise de décision en coordination et en coopération avec les membres du Conseil.
Il a, dans ce même cadre, mis en lumière certains domaines clés tels que l'importance du renforcement des mécanismes appropriés existant pour le règlement pacifique des conflits et la promotion du rôle des organisations régionales, notamment l'UA et la Ligue arabe.
Tout en faisant savoir que l'Algérie sera à «l'avant-garde» de la défense du multilatéralisme et du droit international, il a souligné qu'elle «œuvrera au redressement des injustices auxquelles sont confrontés les peuples opprimés et les sans-voix».
Abordant la question de la lutte contre le terrorisme, M. Bendjama a, tout en soulignant la nécessité de déployer des efforts consolidés pour une approche globale et intégrée, rappelé l'expérience «unique et bien connue» de l'Algérie dans ce domaine où, a-t-il relevé, «pendant une décennie, elle a combattu et vaincu le terrorisme. Nous étions seuls dans ce combat», a-t-il rappelé.
«Nous sommes toujours prêts à partager notre propre expérience dans ce domaine», a ajouté le diplomate.
M. Bendjama a, par ailleurs, affirmé que l'Algérie contribuera aux efforts, au sein du Conseil de sécurité et au-delà, visant à le rendre «plus crédible, responsable, cohérent, inclusif et transparent pour assurer un équilibre entre efficacité, flexibilité, adaptabilité et transparence, et ce dans le cadre du respect des dispositions de la Charte des Nations unies et de tous les documents pertinents».
Il a tenu, enfin, à rappeler la position de l'Algérie quant à la réforme du Conseil de sécurité, soulignant à ce propos l'engagement d'Alger sans réserve pour la position africaine commune dans sa quête légitime de réparer l'injustice historique contre l'Afrique, en élargissant la représentation du continent dans les catégories de sièges permanents et non-permanents dans cet organe.
A rappeler qu'à l'occasion des élections qui auront lieu à New York le 6 juin prochain, l'Algérie brigue un siège non-permanent au Conseil de sécurité pour la quatrième fois de son histoire, après les mandats 1968-1969, 1988-1989 et 2004-2005.