Une rencontre consacrée à la présentation du Plan stratégique pour le développement de la filière céréalière 2023-2028 a eu lieu, hier lundi, à l’Ecole nationale supérieure agronomique (ENSA), en présence du ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohammed Abdelhafid Henni. Ce plan ambitionne d’investir dans le sud, comme dans le nord du pays. « Dans le nord, le plan prévoit d’augmenter les rendements des céréalières de 20 à 30 q/ha. Dans le sud, il s’agit d’augmenter les superficies des terres cultivées à 1 million d'hectares à moyen terme », dévoile, ce mardi, le Pr Tarik Hartani, Coordinateur du comité de réflexion pour le développement des céréales en Algérie et directeur général de l'ENSA.
Pour parvenir à cet objectif, de nombreux aspects rentrent en compte. « L’aspect matériel en agriculture est important. Nous savons que la tendance actuelle est la raréfaction de la main-d’œuvre agricole, mais la solution se trouve aussi dans un matériel agricole performant et des technologies innovantes », explique M. Hartani qui s'exprimait, ce matin, à l'émission L'invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio algérienne.
Autre aspect pour développer cette filière, l'incontournable ressource hydrique. « Il faut valoriser tous les points d’eau, notamment les 500 retenues colinaires, pour parvenir à produire les 3 millions de tonnes de blé que l’on ambitionne », fait remarquer le Pr Hartani.
Si l’augmentation de la productivité est un défi majeur, elle doit être accompagnée par un travail de fond susceptible de la faire durer dans le temps. Il s’agit, selon le spécialiste, de la diversification des semences.
« La qualité des semences constituent l’objet de recherche de plusieurs laboratoires. Beaucoup de chercheurs sont parvenus à conférer aux semences des propriétés de tolérance par rapport aux aléas climatiques, parce que les variétés locales, comme nous le savons, ne peuvent pas être productives, d’où l’importance du rôle de la biotechnologie », analyse le Pr Hartani.
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