L’offensive militaire surprise et spectaculaire du Hamas, menée samedi, contre l’entité sioniste a démontré que cette dernière n’est qu’« un colosse aux pieds d'argile ». Pour Badis Khenissa, expert en relations internationales, « ce jour est à marquer d’une pierre blanche, car il signe la fin d’un mythe ».
« L’un des enseignements que l’on peut tirer de cet exploit militaire est que le mythe a été cassé. Dans cette guerre asymétrique, la résistance palestinienne a démontré qu’elle a soif de liberté, d’aller de l’avant et de sortir du joug de l’occupant, n’en déplaise à ceux qui n’ont rien compris aux valeurs humaines et aux Droits fondamentaux et à ceux des peuples », affirme M. Khenissa, lors de son passage, ce dimanche, dans l’émission « l'Invité de la rédaction » de la Chaîne III de la Radio Algérienne.
Membre de l’Observatoire national de la société civile, où il préside la commission coopération et de la communauté nationale à l’étranger, l'interviewé a soutenu que cette offensive militaire allait avoir, au-delà du plan sécuritaire, d’autres répercussions. « Au-delà des raids, il y aura des répercussions politiques et populaires, car ces attaques pointues ont démontré qu’il y avait plusieurs angles morts dans la politique sécuritaire de cette entité quand on sait qu’ils ont soi-disant le dôme de fer protecteur ».
Pas moins de 84 résolutions de l’ONU non appliquées
Revenant sur les réactions de l’opinion internationale vis-à-vis des raids, techniques et stratégiques, aussi singuliers qu’inattendus, l’invité de la Chaîne III n’a pas manqué l’occasion de fustiger les alliés indéfectibles de l’entité sioniste, à l’image des Etats Unis et de la France, qui se sont empressés de réagir en condamnant ces attaques.
Tout en dénonçant la politique de deux poids deux mesures, sur la question palestinienne, M. Khenissa a également pointé du doigt la passivité, ou l’inertie totale, de l’ONU et de son Conseil de sécurité, prétendument garants du Droit du peuple palestinien depuis 1947, qui ferme, sciemment, les yeux et cite, pour preuve, qu'aucune des 84 résolutions votées contre l’entité sioniste n’a été appliquée.
« Nous avons affaire à un oppresseur, un colonisateur, qui n’a rien à faire des résolutions sensées rétablir un certain équilibre dans le maintien de la paix dans le monde, et c’est là que le bât blesse », a-t-il ajouté.
Profitant de la célébration de la journée nationale de la diplomatie algérienne, coïncidant avec le 8 octobre de chaque année, M. Khenissa a rappelé le rôle de l’Algérie dans la défense des causes justes et humaines, notamment celle de la Palestine. Pour lui, l’Algérie, fidèle à ses valeurs et à ses traditions, va très certainement évoquer le Droit du peuple palestinien de jouir de sa liberté et porter sa cause de manière structurée et encadrée au niveau du Conseil de sécurité de l’ONU, au sein duquel, elle est élue membre non-permanant.
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