Né en Algérie en 1988, l’État palestinien toujours en quête de son indépendance

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15/11/2023 - 12:45

Il y a trente cinq ans, jour pour jour,  naquit l’Etat palestinien en Algérie, où a été proclamée la déclaration d’indépendance, dans un contexte marqué par une succession d’intifidhas, expression palestinienne pour dire non à l’occupation.  

Une première tentative de création de l'Etat Palestinien en tant qu'entité administrative et politique avait été prévue en Tunisie en 1985. Une tentative mise en échec par l’occupant sioniste qui, faisait fi de toutes les lois internationales, a attaqué le siège de la Force 17 de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), faisant 68 victimes dont 50 Palestiniens et 18 Tunisiens.

Alors que l’ensemble des pays arabes refusent d’accueillir le conseil national palestinien devant donner naissance à l’Etat de Palestine, seule l’Algérie offre d’abriter les travaux dudit conseil. La Déclaration d'indépendance de la Palestine, aussi appelée « Déclaration d'Alger », se tiendra le 15 novembre 1988,  à Alger, à l'occasion de la 19e session extraordinaire du Conseil national palestinien.

Conscient de la nécessité de proclamer l'indépendance de l'État palestinien, feu Yasser Arafat, alors président de l'OLP, a clamé la naissance de son Etat, qu’il présidera quelques semaines après.

 

Soutien inconditionnel et position immuable de l’Algérie

Toujours à l’avant-garde des pays qui soutiennent la cause juste de la Palestine, les présidents algériens ont toujours été d’un appui inconditionnel. Du défunt Houari Boumediene au président Abdelmadjid Tebboune, en passant par le président Chadli Bendjedid, la cause palestinienne est à la tête de l’agenda diplomatique de l’Algérie.

L'Algérie, a ainsi joué un rôle prépondérant dans le processus de réunification des factions palestiniennes. Autour du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en octobre 2022, les différents représentants de segments palestiniens, dont Mahmoud Abbas, ont pacté La « Déclaration d’Alger » à l’objet de parler d’une même voix.

Toujours à l’initiative du président de la République, l’Algérie a appelé à la tenue, d’une Assemblée générale (AG) extraordinaire de l'ONU pour octroyer à la Palestine la qualité de membre à part entière de l’AG onusienne, au lieu d'Etat observateur non membre des Nations unies, un statut obtenu en décembre 2021. « J'insiste pour tenir une session pour octroyer à la Palestine le statut d'Etat membre de l'ONU », a plaidé le président de la République lors de la 78e session de l'AG de l'ONU.

Etapes charnières d’une paix tant espérée

35 ans après la proclamation de la création de l'Etat de Palestine, la situation sur le terrain est au « point mort ». Les Palestiniens demeurent sous occupation et continuent de faire face aux multiples crimes et agressions sionistes dans les territoires occupés.

Le processus de paix n’a toujours pas abouti à la création d'un État palestinien, comme le prévoit la résolution 242 de l’ONU stipulant la mise en place de deux Etats selon les frontières de 1967 avec al-Qods comme capitale de la Palestine.

En riposte aux crimes de l'occupation sioniste, ses exactions à l'encontre du peuple palestinien et les assauts répétitifs contre la Mosquée d'Al-Aqsa, la résistance palestinienne a lancé le 7 octobre dernier à l'aube, à partir de Ghaza, une opération militaire d’envergure, baptisée « Déluge d'Al-Aqsa ». Depuis, la bande de Ghaza est le théâtre de violentes agressions sionistes sans précédent, ayant fait plus de  11 mille martyrs et au moins 30.000 blessés.

L’agression en cours contre Ghaza, qui intervient après la normalisation de certains pays arabes avec l'entité sioniste, est la parfaite illustration du déni du droit des palestiniens à l’indépendance. L’occupant sioniste, qui ne veux ni paix ni Etat, pousse les Ghazouis à fuir leur terre. Le scénario de la Nakba de 1948 se reproduit sous le silence complice de l’Occident.