L'Algérie a été élue à la présidence du Comité sur le renforcement de la coopération et de l’assistance à la Convention d’interdiction des mines antipersonnel (CIMAP) pour l’année 2024 en remplacement de la Thaïlande, à l'occasion de la 21e assemblée des Etats parties qui se tient depuis lundi à Genève.
Le mandat de ce comité, dont la nouvelle composition comprend, outre l’Algérie, le Japon, le Danemark et la Turquie, consiste à aider les Etats parties à mettre pleinement en œuvre les dispositions de la convention et des plans d’action qui en découlent, afin de mettre fin aux souffrances et aux pertes causées par les mines antipersonnel.
Dans son intervention devant l’assemblée, la délégation algérienne a souligné les priorités du comité pour l’année 2024, qui seront axées notamment sur l’encouragement des partenariats et des plateformes nationales d’action contre les mines, le renforcement de l’échange de bonnes pratiques et la coordination avec les donateurs, afin d’aider les Etats parties à remplir leurs obligations en matière de déminage et la coopération Sud-Sud.
Le comité aura également à contribuer à l’élaboration d’un nouveau plan d’action quinquennal, en prévision de son adoption lors de la 5e conférence d’examen de la CIMAP, prévue en 2024, au Cambodge, et dont l’Algérie assumera la vice-présidence.
Par cette élection à la tête dudit comité, les Etats parties reconnaissent le rôle pionnier de l’Algérie et son expérience dans la lutte contre les mines antipersonnel datant de la Guerre de libération nationale, ainsi que sa contribution significative à la réalisation des objectifs humanitaires de la convention.
A ce titre, le président de la 21e assemblée des Etats parties à la CIMAP, l'Allemand Tomas Gobel, a tenu particulièrement à remercier l’Algérie pour ses efforts et son engagement dans le domaine de la lutte contre les mines, soulignant l’importance du séminaire régional africain organisé par l’Algérie, les 30 et 31 mai derniers à Alger et dont les résultats prometteurs ont été présentés à l’assemblée par la délégation algérienne.
A cette occasion, le groupe des Etats africains parties à la CIMAP, ainsi que plusieurs participants, dont le représentant du Service de la lutte anti-mines des Nations unies (UNMAS), ont exprimé leur profonde gratitude à l’endroit de l'Algérie pour l’organisation du séminaire en question et sa contribution à la promotion de l’objectif d’une Afrique "libre de mines".
Pour rappel, la Convention sur l’interdiction de l’emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel est entrée en vigueur en Algérie le 9 avril 2002.
Depuis son ouverture à la signature en 1997, pas moins de 164 pays ont ratifié ou adhéré à ladite convention.
APS