Conformément aux instructions fermes du président de la République, la confection de la loi de finances 2024 réaffirme le caractère social de l’Etat avec une hausse du budget consacré aux transferts sociaux de pas moins de 7%, soit 2 916 de milliards de dinars. Pour rappel, cette même loi avait prévu une dotation record de 110 milliards dollars.
Par transferts sociaux, il faut entendre des soutiens directs et indirects touchant aussi bien à l’amélioration du pouvoir d’achat qu'au cadre de vie des citoyens. Cela représente un budget de 704 milliards de dinars comprenant le soutien à l’acquisition de logements, soutien aux revenus de différentes catégories sociales (familles démunies, personnes aux besoins spécifiques, retraités, etc.), mais également le soutien des prix des produits de large consommation à l'instar de l'énergie, l'eau potable, le sucre, le lait, l'huile et les céréales.
C’est ce qu’a déclaré M. Hadj-Mohamed Sebaa, directeur général du Trésor et de la gestion comptable des opérations financières au ministère des Finances, qui s’exprimait ce matin à l’émission L’invité de la rédaction de la Chaine III de la Radio algérienne.
Le même responsable explique que ladite loi définit essentiellement trois secteurs prioritaires que sont l’habitat, les travaux publics et l’hydraulique, mais pas seulement puisque les secteurs de l’éducation, l’investissement public, le lancement de grands projets structurants, ne sont pas en reste.
En crédits d'équipement à l'investissement public, M. Sebaa évoque un budget de 2 769 milliards de dinars « où le secteur de l’habitat et de l’urbanisme représente une priorité (54% du budget) : ce sont des investissements nouveaux de 420 milliards de dinars ainsi que des réévaluations des projets en cours de 52 milliards de dinars », ajoutant que « l'effort dans les travaux publics et l’infrastructure de base qui représente 121 milliards de dinars ». Rien que le secteur de l'hydraulique « pour un meilleur accès à l’eau potable, il a été prévu une enveloppe d’investissement de 60 milliards de dinars et 38 milliards de dinars de réévaluation des projets en cours ».