Des bébés naissent dans des conditions "infernales" dans la bande de Ghaza et nombre d'entre eux risquent de mourir à cause des conditions de plus en plus désastreuses dans l’enclave palestinienne dues à l'agression sioniste en cours, ont prévenu vendredi des agences humanitaires de l’ONU.
Réitérant les appels internationaux urgents à un cessez-le-feu humanitaire, le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) a signalé qu'il y a eu près de 20.000 naissances depuis le début des bombardements sionistes le 7 octobre contre Ghaza.
Les problèmes chroniques d'accès à l'aide ont fait que des césariennes ont été pratiquées sans anesthésie tandis que d'autres femmes n'ont pas pu accoucher de leur bébé mort-né en raison du personnel médical débordé, a indiqué l'agence des Nations unies.
"Les mères sont confrontées à des défis inimaginables pour accéder à des soins médicaux, à une nutrition et à une protection adéquats avant, pendant et après l'accouchement", a déclaré Tess Ingram, spécialiste de la communication à l'UNICEF.
"Voir des nouveau-nés souffrir, alors que certaines mères se vident de leur sang, devrait nous empêcher de dormir la nuit", a-t-elle poursuivi.
Faisant écho à ses profondes inquiétudes face à la détérioration de la situation humanitaire, le Directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, s'est dit, pour sa part, alarmé par la confirmation d'infections à l'hépatite A à Ghaza.
"Les conditions de vie inhumaines - presque pas d'eau potable, de toilettes propres et la possibilité de garder les environs propres - permettront à l'hépatite A de se propager davantage et mettront en évidence à quel point l'environnement est extrêmement dangereux pour la propagation des maladies", a écrit le Dr Tedros sur la plateforme X, anciennement Twitter.
Outre une forte augmentation des infections des voies respiratoires supérieures, les cas de diarrhée chez les enfants de moins de cinq ans enregistrés au cours des trois derniers mois de 2023 étaient 26 fois plus élevés que les cas signalés pour la même période en 2022, a noté l'agence sanitaire des Nations unies.
"Les gens sont poussés vers des endroits de plus en plus petits. Ils se retrouvent dans des abris surpeuplés, sans accès à l’eau potable et aux toilettes", a dit de son côté, un porte-parole de l’OMS, Tarik Jasarevic.
L'armée sioniste mène une agression destructrice contre Ghaza depuis le 7 octobre 2023, faisant près de 25.000 martyrs et plus de 61.000 blessés – pour la plupart des enfants et des femmes – et provoquant le déplacement de plus de 85% de la population de l'enclave palestinienne, selon les autorités palestiniennes et l'ONU.
APS