William Schomburg : les hôpitaux risquent la fermeture à Ghaza 

Ghaza hôpitaux
25/01/2024 - 11:02

Le chef du bureau du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), William Schomburg, a indiqué, ce jeudi, que les hôpitaux dans la bande de Ghaza risquent la fermeture et que des mesures urgentes et concrètes doivent être prises pour préserver l'accès aux soins médicaux d'urgence et vitaux.

« Tous les hôpitaux de la bande de Gaza sont surpeuplés et manquent de fournitures médicales, de carburant, de nourriture et d’eau. Beaucoup abritent des milliers de familles déplacées. Et maintenant, deux autres installations risquent d'être perdues à cause des combats. L’impact cumulatif sur le système de santé est dévastateur et des mesures urgentes doivent être prises », a affirmé M. Schomburg.

Selon ce responsable, le complexe médical Nasser et l'hôpital européen de Ghaza sont les seules structures hospitalières de référence qui fournissent des services d'urgence chirurgicaux et médicaux pour près de deux millions de personnes.

« Ce n’est pas suffisant pour les blessés et les malades actuels à travers Ghaza. Le complexe médical Nasser et l'hôpital Al Amal, géré par la Société du Croissant-Rouge palestinien, sont au milieu des hostilités actuelles », a encore indiqué M. Schomburg, estimant que moins de 20 % du territoire de Ghaza « sert désormais de refuge à plus de 1,5 million de personnes qui vivent dans des conditions désespérées » où l'escalade de l’armée sioniste menace leur survie.

Tout en affirmant que « le droit international humanitaire stipule que toutes les parties au conflit doivent pleinement respecter et protéger l’infrastructure médicale », M. Schomburg a mis en exergue « l’impératif humanitaire de protéger les établissements de santé de Ghaza », précisant que « si ces installations médicales cessent de fonctionner, le monde sera témoin d’un nombre incalculable de décès étant donné la taille de la population et les conditions de vie extrêmes actuelles, notamment l’effondrement du système de santé ».

Du coup, souligne ce responsable, la préservation de l'accès aux soins médicaux d'urgence dans la bande de Ghaza est une responsabilité collective. En suivant les recommandations du CICR et en mettant en œuvre des mesures concrètes, la communauté internationale peut contribuer à atténuer les souffrances humanitaires et à sauver des vies dans cette région. D’où l’impératif de traiter cette question avec urgence pour garantir que les habitants de la bande de Ghaza aient un accès équitable et ininterrompu aux soins médicaux essentiels.

« Tous ceux qui exercent une influence doivent prendre des mesures immédiates pour garantir la sécurité des hôpitaux et de leurs personnes, garantir que le personnel de santé, les blessés et les malades ainsi que les ambulances puissent accéder en toute sécurité à l'hôpital et faciliter le réapprovisionnement en temps opportun des articles nécessaires au fonctionnement des hôpitaux, notamment des médicaments, du carburant, de la nourriture et de l'eau », a affirmé M. Schomburg.

Farid Belgacem