Le Conseil de la Ligue arabe a salué l'initiative de l'Algérie, appelant à la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité afin de donner force contraignante à la décision de la Cour internationale de justice (CIJ), concernant les mesures conservatoires imposées à l'occupation sioniste pour ses attaques contre le peuple palestinien dans la bande de Ghaza.
Cette déclaration a été faite lors de la session extraordinaire tenue par le conseil de la Ligue arabe au niveau des délégués permanents au Caire, pour l'adoption d'une position unifiée concernant les mesures conservatoires ordonnées par le CIJ dans la plainte intentée par l'Afrique du sud à l'encontre de l'entité sioniste pour crimes génocidaires contre les Palestiniens dans la bande de Ghaza.
Le conseil de la Ligue arabe a salué l'initiative de l'Algérie «en sa qualité de membre arabe au Conseil de sécurité, consistant à appeler à une réunion du Conseil de sécurité, en vue de prendre les mesures nécessaires afin d'activer la décision de la Cour et amener l'entité sioniste à la mettre en œuvre ».
Le Conseil s'est également félicité de l'envoi par le Secrétaire général des nations unies des mesures prises par la CIJ vendredi au Conseil de sécurité, de l'acceptation de la compétence judiciaire de première instance de la CIJ de statuer sur la plainte intentée par l'Afrique du sud contre l'entité sioniste, ainsi que son rejet de la demande de l'occupation de retirer l'affaire de l'ordre du jour des affaires portées devant la Cour.
Le communiqué du Conseil de la Ligue s'est également félicité des efforts diplomatiques et juridiques que déploie encore l'Afrique du Sud, y compris sa saisine contre l'entité sioniste déposée auprès de la CIJ pour génocide, outre la saisine de la Cour pénale internationale (CPI) et «l'appel lancé aux Etats épris de paix et attachés au Droit international à adhérer à ces efforts et initiatives juridiques».
De surcroît, le communiqué a appelé «l'ensemble des Etats et des organisations internationales et régionales, y compris le Conseil de sécurité», à prendre des mesures et des sanctions qui obligent l'entité sioniste à mettre en œuvre toutes les mesures conservatoires stipulées par la résolution de la CIJ et à cesser immédiatement ses attaques et ses crimes commis contre le peuple palestinien, conformément à la résolution de la Cour.
De plus, le communiqué appelle à «prendre des mesures immédiates visant à assurer les services essentiels et l'aide humanitaire nécessaire pour répondre aux besoins qu'imposent la situation difficile dans la bande de Ghaza, mais aussi à interdire la destruction des éléments de preuve ayant trait aux allégations de génocide et à assurer la protection de ces preuves».
Le communiqué met en garde contre le soutien d'un quelconque Etat ou partie à l'entité sioniste dans les crimes qu'il commet contre le peuple palestinien, tant en y prenant part, en offrant et en exportant les armes et les munitions ou encore en étant complice dans la déportation, en ce sens que ces Etats ou parties seront tenus responsables devant la CIJ et tous les instruments internationaux de justice.
Il a indiqué que la situation sur le terrain dans la bande de Ghaza depuis la résolution de la Cour internationale de justice (CIJ) «confirme l'absence de changement dans les politiques (sionistes) d'agression, car l'occupation continue de cibler les civils et d'interdire l'acheminement d'une aide humanitaire suffisante, en ignorant de manière flagrante les mesures provisoires que la CIJ a ordonné de mettre en £uvre».
Le communiqué a également mis l'accent sur l'importance de poursuivre le travail des Nations Unies et de ses institutions pour protéger les droits du peuple palestinien, y compris le droit à la vie des Palestiniens dans la bande de Ghaza, qui continuent d'être exposés à l'agression sioniste continue, à la faim et aux maladies.
Dans ce contexte, le Conseil de la Ligue arabe a condamné l'agression sioniste contre les écoles, les institutions, les locaux et le personnel de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) dans la bande de Ghaza, qui a causé la mort de 152 membres du personnel de l'agence, des centaines de blessés et la destruction de nombreux de ses locaux et institutions, dont ceux qui abritent des milliers de civils palestiniens déplacés de force de leurs maisons et de leurs cités par l'armée d'occupation.
Il a également rejeté les campagnes systémiques sionistes contre l'UNRWA, «dans le but de poursuivre sa série d'agressions contre l'agence afin de la déstabiliser et de mettre fin à son rôle».
La même source a également indiqué que le financement de l'UNRWA est une responsabilité partagée de la Communauté internationale, mettant en garde contre la suspension ou la réduction de ce financement, car cela menacerait des générations de réfugiés palestiniens de ne pas bénéficier des services de santé, d'éducation et autres pour, et constituerait une tentative inacceptable d'occulter la question des réfugiés palestiniens».
APS