Sommet Italie-Afrique: Attaf plaide pour l'investissement dans le secteur des infrastructures

أحمد عطاف
29/01/2024 - 19:25

Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ahmed Attaf a appelé, lundi lors des travaux du Sommet Italie-Afrique tenus à Rome, à investir dans le secteur  des infrastructures, notamment dans les domaines vitaux, tels l'énergie,  les transports et les télécommunications, soulignant la mobilisation des  efforts de l'Algérie et du continent africain en vue de la réalisation de  projets structurants à dimension régionale et complémentaire.

Dans une allocution prononcée lors de sa participation à la 1ère  session-débat sur la coopération, le développement économique et les  infrastructures, M. Attaf a transmis aux participants les salutations du  président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune qui ,"salue hautement  la tenue de ce sommet" et souligne "la nécessité de la conjugaison et  l'intensification des efforts, afin d'atteindre les perspectives  prometteuses offertes par le partenariat italo-africain".

Après avoir mis l'accent sur l'un des principaux obstacles auxquels fait  face l'Afrique dans le développement de son infrastructure, à savoir le  problème du financement, le ministre qui participe au sommet en qualité de  représentant du président de la République, a souligné que "les estimations  de l'Union africaine indiquent qu'il manque entre 130 et 170 Mds Usd/an  pour pouvoir fournir des services d'infrastructure de qualité sur le  continent, d'où l'importance des investissements dans le secteur des  infrastructures, notamment dans les domaines vitaux tels que l'énergie, les  transports et les télécommunications, tout en úuvrant à leur conférer une  vision intégrée pour maximiser les avantages escomptés".

 "Cette orientation reflète, à juste titre, l'essence de la politique  adoptée par l'Algérie depuis son indépendance, à travers la mobilisation de  ses efforts et de ceux des pays africains frères, pour la mise en oeuvre de  nombreux projets structurants à dimension régionale et complémentaire",  a-t-il poursuivi mettant en exergue notamment cinq projets, le premier  étant "le projet de la Route transsaharienne reliant six pays africains et  visant à désenclaver les pays frères du Sahel, notamment avec la  perspective d'en faire un corridor économique par excellence", ainsi que le  "projet de la route reliant la ville de Tinndouf en Algérie et celle de  Zouerate en Mauritanie, qui servira de trait d'union entre le Maghreb et  l'Afrique de l'Ouest".

Quant aux deuxième et troisième projets, il s'agit de la "Dorsale  transsaharienne à fibre optique reliant l'Algérie et le Nigeria et visant à  développer l'économie numérique régionale dans la région du sahel" et du  "projet de Gazoduc transsaharien qui transporte le gaz du Nigéria vers  l'Europe en passant par l'Algérie et le Niger". 

 Le cinquième et dernier projet consiste en "le développement du réseau de  transport ferroviaire sur l'ensemble du territoire national", a-t-il  indiqué soulignant que ce projet "a été initié par l'Algérie, notamment  vers les wilayas du sud", ajoutant qu'"il peut s'étendre vers les pays  voisins selon la même perspective d'intégration de la route  transsaharienne". 

Le ministre des Affaires étrangères a insisté sur l'importance majeure que  revêt la question de la coopération, du développement économique et des  infrastructures tant pour les pays africains que pour leurs partenaires  internationaux, relevant que ce sujet était "lié étroitement aux autres thèmes à l'ordre du jour des travaux de ce sommet, tels que la sécurité  alimentaire et les défis liés à la sécurité et à l'immigration clandestine".

 "La vulnérabilité des infrastructures en Afrique cause une baisse annuelle  de 2% en matière de taux de croissance économique, réduisant également la  productivité de pas moins de 40%", a fait savoir M. Attaf, soulignant que  "la plupart des études démontre le lien étroit entre le manque  d'investissements étrangers et la fragilité des infrastructures en Afrique,  à l'image du réseau routier bitumé seulement à 25%".

Ces données, poursuit M. Attaf, "impactent négativement l'activation  totale de la ZLECAF et entravent les opportunités d'intégration et de  prospérité qu'offre ce mécanisme à l'intérieur comme à l'extérieur du  continent, dans le cadre de la coopération avec les partenaires  internationaux".

 Au terme de son intervention, M. Attaf a réitéré ses "remerciements aux  organisateurs pour avoir judicieusement choisi ce thème important et pour l'avoir inscrit à l'ordre du jour du Sommet Italie-Afrique", formant le vúu  de voir ces débats aboutir à "son introduction en tant que priorité  principale du partenariat afro-italien".