Dans un plaidoyer poignant devant La Cour internationale de Justice de La Haye qui a entamé, ce lundi, des audiences publiques sur les conséquences juridiques découlant du génocide sioniste à Ghaza et à Jérusalem-Est, le tribunal, le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riyad al-Maliki, a exposé la réalité brutale à laquelle son peuple est confronté, affirmant que l’entité sioniste ne leur a laissé que trois options dévastatrices : le déplacement, l'arrestation ou la mort.
Al-Maliki a qualifié ces options de synonymes de nettoyage ethnique, d'apartheid et d'extermination, soulignant la gravité de la situation que vivent les Palestiniens au quotidien. Il a appelé à mettre fin « au deux poids, deux mesures » et « à appliquer les lois internationales de manière égale à tous les pays, sans exception ».
La déclaration poignante du ministre des Affaires étrangères palestinien intervient dans un contexte de tensions croissantes, marqué par des décennies d’occupation de la Palestine. Les Palestiniens se retrouvent souvent pris au piège d'une réalité complexe et oppressante, avec des conséquences dévastatrices sur leur vie quotidienne.
Le déplacement forcé, l'arrestation arbitraire et la menace constante de la mort sont des réalités amères pour de nombreux Palestiniens. Le plaidoyer d'Al-Maliki met en lumière la nécessité pressante de trouver des solutions justes et durables pour mettre fin à la souffrance humaine dans la région.
En ce sens, le ministre a souligné « l'importance d'appliquer les lois internationales de manière équitable, sans distinction ni favoritisme ». Il a appelé la communauté internationale « à agir de manière décisive pour garantir la protection des droits humains fondamentaux des Palestiniens et mettre fin aux violations flagrantes qui persistent depuis trop longtemps ».
« Le droit à l'autodétermination ne se prescrit pas »
Selon al-Maliki, la Palestine demeure « le plus grand test de la crédibilité du système international fondé sur des lois, et que l'humanité ne peut pas se permettre d'y échouer. Depuis plus d'un siècle, le droit du peuple palestinien à l'autodétermination a été nié (…) Le droit à l'autodétermination ne se prescrit pas et n'est pas sujet à négociation ».
Le chef de la diplomatie palestinienne a souligné que «le génocide auquel notre peuple est exposé est le résultat de décennies d'impunité de l'État occupant», appelant à «la fin des pratiques d'occupation et la victoire du droit international». Al-Maliki a appelé à «la nécessité de soutenir la voie de la paix qui permettra d'obtenir la justice pour le peuple palestinien».
Il faut noter que les audiences de la Cour internationale de Justice se poursuivront jusqu’au 26 février prochain. Les juges devront écouter les exposés de 52 pays, une première dans l’histoire de la Cour de La Haye, outre les exposés de l’Union africaine, de l’Organisation de la coopération islamique et de la Ligue des Etats arabes.
Pour rappel, l’agression de l’armée sioniste en Palestine a provoqué, depuis le 7 octobre 2023, près de 29 000 morts, dont une majorité de femmes et d’enfants, et près de 68 900 blessés.
Farid Belgacem