L'ONG des droits de l'Homme Amnesty International (AI) a appelé mercredi soir à «chercher d'autres moyens» pour acheminer l'aide humanitaire à la population de Ghaza, ravagée par l'agression sioniste, et estimé que le largage aérien et la construction d'un port, «sont des signes d'impuissance» de la part de la communauté internationale.
«Le largage aérien et le projet de construire un port pour acheminer une aide humanitaire à la population de la bande de Ghaza constituent un signe d'impuissance et de faiblesse de la part de la communauté internationale», a dénoncé la secrétaire générale d'AI, Agnès Callamard, lors d'une conférence de presse à Madrid.
Mme Callamard a fait part de son «énorme préoccupation» à ce sujet, car «l'investissement proposé pour construire un port et transporter une aide humanitaire par la mer semble indiquer que la communauté internationale (..) s'attend à ce que la situation dure».
«Pourquoi faites-vous un investissement qui va prendre deux mois?» a-t-elle demandé. «C'est extrêmement préoccupant», a-t-elle encore souligné rappelant que «plus de 30.000 personnes» sont tombées en martyrs depuis le début de l'agression sioniste contre Ghaza, le 7 octobre 2023, selon des chiffres officiels.
«Nous devons faire beaucoup plus si nous voulons faire respecter les obligations internationales, dont la responsabilité d'empêcher le génocide», a encore déclaré Mme Callamard. «Nous devons vraiment chercher d'autres moyens et la construction d'un port qui va nécessiter deux ou trois mois n'est vraiment pas suffisante», a-t-elle conclu.
Devant les difficultés énormes pour acheminer l'aide par voie terrestre, plusieurs pays ont recours à des opérations de largage aérien et à l'envoi d'aide par un couloir maritime à partir de Chypre. Mais l'ONU, ainsi que les ONG, affirment avec force que les envois par mer ou les parachutages «ne peuvent se substituer à la voie terrestre».
Le bilan de l'agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza s'est alourdi à 31.272 martyrs et 73.024 blessés depuis le 7 octobre dernier, a indiqué mercredi le ministère palestinien de la Santé, soulignant que 72% des victimes sont des enfants et des femmes.