Inondations, incendies, désertification, criquet pèlerin…, « ces risques climatiques, de plus en plus difficiles à prévoir, aggravent la situation dans notre région », prévient, ce jeudi, le président du Club algérien des risques majeurs, Pr. Abdelkrim Chelghoum, qui appelle à revoir la stratégie de gestion de ces phénomènes.
« L’Algérie est touchée de façon directe et frontale par les risques climatiques, donc il est utile de revoir toute la stratégie en matière de gestion des catastrophes naturelles », recommande le Pr. Chelghoum lors de son passage dans l’émission l’Invité de la rédaction de la Chaîne 3 de la Radio Algérienne.
Insistant particulièrement sur le renforcement des dispositifs de lutte contre les feux de forêts, le président du Club algérien des risques majeurs rappelle que le pays ne dispose que de 4 millions d’hectares de forêts. En plus de la nécessité de capitaliser l’expérience des malheureuses catastrophes qui se sont produites en 2021 et de doter la protection civile de moyens de lutte contre les incendies, l’intervenant affirme que la multiplication des mesures de prévention « basiques », telles que l’ouverture de pistes forestières, la création de points d’eau, et le contrôle de l’urbanisation, « permettra de réduire de 70 % les feux de forêts ».
Le Pr. Chelghoum déplore, par ailleurs, les « méthodes traditionnelles » employées par la direction générale des Forêts et appelle à la mise en place d’une « cartographie spatiale de tous les risques ». « C’est un instrument d’aide à la gestion des risques qui nous permettra de circonscrire et de quantifier les risques à travers toutes les wilayas », insiste-t-il.