L'Afrique du Sud s'est félicitée vendredi de la décision «plus ferme» de la Cour internationale de justice (CIJ) à La Haye, qui a ordonné à l'entité sioniste d'arrêter «immédiatement» son agression militaire contre Rafah, dans le sud de la bande de Ghaza.
«Il s'agit d'un ensemble de mesures provisoires beaucoup plus fermes dans leur formulation et d'un appel très clair» à l'arrêt de l'agression sioniste, a déclaré la ministre des Affaires étrangères sud-africaine, Naledi Pandor, sur la chaîne nationale SABC.
Mme Pandor a affirmé que l'accusation de génocide «se renforce jour après jour» à Ghaza, regrettant toutefois que l'entité sioniste «jouit d'une impunité depuis si longtemps (qu'elle) ne se soucie pas de ce que dit la communauté internationale».
La cheffe de la diplomatie sud-africaine a appelé les Nations unies et le Conseil de sécurité de l'ONU à prendre les mesures nécessaires pour faire respecter le droit international.
«Nous voyons tous l'horreur se produire et il faut faire quelque chose. Nous ne pouvons pas nous contenter de compter sur ceux qui commettent le massacre pour simplement y mettre fin», a-t-elle poursuivi.
La CIJ a ordonné vendredi à l'entité sioniste de stopper «immédiatement» son agression contre Rafah, et de maintenir le passage de Rafah ouvert pour permettre un accès «sans restriction» à l'aide humanitaire.
L'entité sioniste doit «arrêter immédiatement son offensive militaire, et toute autre action menée dans le gouvernorat de Rafah, qui serait susceptible d'infliger aux Palestiniens de Ghaza des conditions d'existence capables d'entraîner leur destruction physique ou partielle», a déclaré la plus haute juridiction de l'ONU, qui siège à La Haye.
L'Afrique du Sud a porté l'affaire devant la CIJ en décembre, affirmant que l'agression sioniste à Ghaza violait la Convention des Nations unies sur le génocide de 1948.
La cour a ordonné en janvier à l'occupant sioniste de faire tout ce qui est en son pouvoir pour prévenir tout acte de génocide et permettre l'entrée de l'aide humanitaire dans la bande de Ghaza.
Mais Pretoria s'est de nouveau tournée à plusieurs reprises vers la CIJ, arguant que la situation humanitaire désastreuse à Ghaza obligeait la cour à prendre de nouvelles mesures d'urgence.
APS