Le déploiement des actifs de Sonatrach réalise des résultats probants avec les projets en cours d’achèvement qui vont permettre, selon Baatouche Boutouba, un regain de production en pétrochimie et carburants. Il cite, comme exemple, l’usine de raffinage pour la production du polypropylène, avec le français total, qui rentrera en production en septembre 2022 . Un investissement lourd à hauteur de 1.5 milliard de dollars, et ce, pour dégager 550 milles tonnes de polypropylène exportable.
M. Baatouche, Vice président de l’activité raffinage et pétrochimie, n’écarte pas de recourir à l’investissement accompagné par des banques étrangères eu égard que ces projets nécessitant de grands capitaux.
L’invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, évoque deux autres projets en maturation, avec deux autres partenaires étrangers. Il s’agit pour le premier d’une usine de crackage (mixte) de GPL et de naphtène (crackage mixte) et le deuxième pour la production du méthanol.
Une troisième concernant l’alkyle-benzène, dont le projet est en phase d’étude de base pour fabriquer les détergents, il permet selon l’orateur de couvrir le besoin national et dégager un surplus pour l’exportation à hauteur de 65%.
Revenant sur les actifs de Sonatrach à l’international, M. Boutouba, révèle que la raffinerie Augusta (sis en Italie, ndlr) réalise des résultats probants dont l’Algérie en tire profit.
Pour 2021, dit-il, elle a réalisé un bon résultat qui a permis de payer une partie de sa dette contractée en 2019. C’est une raffinerie d’une capacité de traitement de plus de 4 millions de tonnes d’essence, de gasoil et un nombre de produits raffinés. « Son niveau actuel est de 2.6 millions de tonnes de gasoil et 1.6 millions de tonnes d’essence », précise le vice-président de l’activité raffinage et pétrochimie à la Sonatrach.
La facture d'importation du carburant baisse de 1,7 milliard de dollars en 2021
L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, informe que la facture d'importation du carburant a baissé en Algérie de 1,7 milliard de dollars en 2021. « Pour l'année 2021 principalement, les importations ont été réduites concernant les essences et le gasoil. Nous sommes passés d'une facture de 2 milliards de dollars à une facture de 300 millions de dollars », a indiqué M. Boutouba.
Il a précisé que cette facture « a concerné essentiellement des additifs utilisés dans la pétrochimie et la fabrication de l'essence », soulignant que ce résultat était lié, notamment, à la réhabilitation des raffineries du Nord, une opération lancée en 2009.
Selon l’orateur, la réhabilitation des raffinerie d’Arzew, de Skikda et celle d’Alger achevée (en 2019) a permis une « optimisation des flux » à l’image du flux à la base permettant la production du carburant. Et de poursuivre que « la naftec, valorisée en isomérat, pour produire plus et améliorer la base et pour ce qui est du fond de baril le passage au cracking du fioul a permis de produire une base d’essence et de gasoil.
« L’Algérie dispose de six raffineries ayant une capacité de production de 30 millions de tonnes et avec la réhabilitation a permis d’améliorer le traitement de 3.5 millions de tonnes de brut ce qui a généré un plus de gasoil à deux millions de tonnes et 1.5 millions de tonnes d’essence pour subvenir aux besoins du marché national », fait-il savoir indiquant qu’« en dépit d’un certain ralentissement, le taux de consommation a subi une augmentation ramenant la production à 10 millions de tonnes de gasoil et 4.5 millions de tonnes d’essence ». Autrement dit « une augmentation de 7% à 8% annuel entre 2000-2015 ».
« Quoi que ralentie en 2019-2020, cette augmentation est globalement due à l’activité économique qui a connu un regain, à la consommation du parc automobile qui est passé à six millions véhicules », fait-il constater. Ce qui témoigne, selon lui, de l’amélioration de l’activité économique et de la mobilité du citoyen algérien suite à l’amélioration de la situation sécuritaire et surtout les prix bas des carburants.
Et de rappeler d’exportateur du gasoil, nous sommes passés à un pays importateur entre 2006-2015 avec l’explosion du parc automobile, or les prévisions font en sorte que nous redevenons, de nouveau, exportateur à partir de 2026.
« Ce processus de réhabilitation des raffineries, explique-t-il, permet d’avoir un excédent de production qui passe à 13 millions de tonnes et un excédent de gasoil au-delà de 2026. »