Que de chemin parcouru depuis la nationalisation des hydrocarbures en 1971. L’Algérie est aujourd’hui face au défi de la transition énergétique, avec un potentiel important en matière d’énergies renouvelables. « L'impact sur la situation socioéconomique du pays sera grand » promet le ministre de la Transition énergétique, Benattou Ziane.
Saisissant l’occasion du double anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures et de la création de l’UGTA, M. Benattou Ziane est revenu sur cet impact qu’offre ce potentiel, estimé à 400500 Terawatts/heure/an, qui est de loin supérieur en comparaison à celui de l’Union européenne et la Grande Bretagne qui est de l’ordre 11100 Terawatts/heure/an.
Selon l’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, le potentiel dont nous disposons est estimé « à 220 000 Tw/heure en photovoltaïque, 110 000 Tw/h en solaire thermique et 130 000 en éolien, ce qui fait, en millions de mégawatts, un énorme potentiel des renouvelables ».
« L’appel d’offres a été lancé fin décembre 2021 pour la réalisation et l’exploitation du projet Solar, qui compte 1000 mégawatts en photovoltaïque dans une première étape », indique-t-il. Des assiettes proches des postes électriques ont été retenues, ce qui favorise le transport de l’électricité, tout en dégageant des paliers de puissance prévus dans le cahier des charges de 50 à 300 Mw.
« L’impact socioéconomique est très important quand on sait que 1 Mégawatts crée cinq postes de travail directs, en plus des emplois indirectes, les nouveaux métiers, les concepteurs, les développeurs, les bureaux d’audit, de finance, etc....», ajoute le ministre.
Par ailleurs, il y a lieu de souligner l’engouement des investisseurs nationaux et étrangers venus des quatre continents. « Plus de 80 investisseurs spécialistes dans le développement des énergies renouvelables ont jusque-là postulé », a-t-il précisé.
C’est un programme de 2021, précise le ministre, étalé sur 15 années, allant jusqu’à 2035 et qui bénéficie à cinq wilayas du Sud choisies lors de la réalisation de la première tranche de 1000 mw à savoir Bechar, Ouargla, Laghouat, Touggourt et Oued Souf. Ce programme sera suivi de celui de 2022, lancé juste après avoir ouvert les plis. Et de dévoiler qu’« un deuxième appel d’offre touchera également d’autres wilayas, prochainement ».
La règle 49/51 officiellement supprimée
« La règle 49/51 a été officiellement supprimée », a-t-il affirmé car selon lui il s’agit « d’appel d’offres investisseur », qui veut dire que l’investisseur ramène son argent sans concours bancaire.
S’agissant de la répartition des actions selon la règle dédiée à ce programme, M. Benattou indique que 66% vont à l’investisseur et 34% sont répartis, en parité de 17%, entre les deux sociétés accompagnatrices à savoir Sonatrach et Sonelgaz. Et de rappeler que « les deux sociétés sont là pour avoir un regard sur l’investissement, pour l'accompagnement et pour jouer un rôle de minorité bloquante en cas d’incidents ou de problèmes concernant la réalisation de ces centrales photovoltaïques ».
Evoquant le cahier des charges qui satisfait aux ambitions des postulants, le ministre donne le nom de la société Chems, affiliée au ministère, qui a été mandatée pour le montage de 200 pages dans lesquelles tous les paramètres relatifs à l’investissement sont compris.
Pour ce qui est de l’impact sur le prix de l’électricité à l’avenir, le ministre évoque qu’« à la base d’un contrat d’achat d’électricité sur 25 ans, cet investissement a un retour garanti avec un gain en gaz et en exportation de l’excédent de l’énergie électrique », assurant que « le prix d’achat, sera le plus bas ».
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