L’avocat Emmanuel Devers, membre du collectif des avocats ayant plaidé devant la Cour de justice européenne (CJUE) dans l’affaire de la spoliation des ressources naturelles du Sahara Occidental, a affirmé que «la décision de la CJUE constitue, en plus d’être un acquis et une nouvelle opportunité, une réponse cinglante à la propagande de l’occupant marocain».
Me Devers, qui s’exprimait au terme de l’audience que lui a accordée le Président de la République arabe sahraouie démocratique, secrétaire général du front Polisario, Brahim Ghali, a indiqué que cette décision «constitue, en plus d’être un acquis et une nouvelle opportunité, une réponse cinglante à la propagande de l’occupant estimant que ce dossier était clos, mais également à ses (occupant) alliés au sein de l’Union européenne, à leur tête la France et l’Espagne, qui ont adopté des positions unilatérales non conformes au droit international et au droit européen».
Et d’ajouter :»Les magistrats de la CJUE ont exprimé de manière claire que le Sahara Occidental et le royaume marocain sont des pays distincts et que, de ce fait, le Maroc n’a aucune souveraineté sur le Sahara Occidental, et qu’il appartient dès lors de traiter le Sahara Occidental comme étant un territoire non autonome et constitue une question de décolonisation».
Me devers a déclaré, en outre, «avoir présenté au président de la République sahraouie un rapport sur le déroulé de l’affaire devant la CJUE depuis son début, et sur les importants résultats obtenus en faveur du peuple sahraoui à travers ces décisions de justice, notamment la position du peuple sahraoui sur une base plus solide concernant son droit à l’autodétermination et sa souveraineté sur les ressources naturelles, ainsi que la légitimité du Front Polisario à le représenter devant les juridictions européennes et à plaider en son nom».
APS