Le Directeur du Centre national d'études et de recherche sur la Résistance populaire, le Mouvement national et la Révolution du 1er Novembre 1954, Hocine Abdessettar, a qualifié, hier dimanche, à l'Ecole d'application de la sûreté nationale «Abdelmadjid Bouzbid» de Soumaâ (Blida), la Révolution algérienne de lanterne d'émancipation pour les peuples opprimés et de symbole de la lutte pour libération dans le monde.
Intervenant lors d'une conférence historique devant les cadres et les étudiants de cette école, dans le cadre du programme commémorant le 70ème anniversaire du déclenchement de la Glorieuse Révolution algérienne du 1er novembre 1954, organisée par le Service central de la communication de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), Dr. Abdessettar a souligné que la Révolution algérienne, menée contre la quatrième puissance mondiale de l'époque, était une révolution «contre le joug colonial», ayant été une source d'inspiration pour de nombreux peuples opprimés à l'époque et ne cesse de l'être aujourd'hui, notamment pour les peuples palestinien et sahraoui.
Et d'ajouter que la révolution algérienne se distingue des autres révolutions dans le monde, car ayant constitué un «projet stratégique intégré», selon le conférencier, soulignant que c'est «la seule révolution qui a exporté la guerre hors de son territoire et a réussi à ébranler l'Etat colonisateur sur son propre sol en organisant plus de 100 attaques en France et en faisant tomber 7 gouvernements français».
Le chercheur et historien a rappelé que «cette révolution n'aurait pas pu réussir sans la foi du peuple algérien en la justesse de sa cause et son attachement profond à sa terre, et sans l'union de toutes les composantes de la société sous la bannière du Front de Libération Nationale (FLN) et de l'Armée de Libération Nationale (ALN)», soulignant que «notre révolution est la seule au monde qui n'a pas été dirigée par un seul chef, mais a été menée et libérée par tout le peuple, et que tout un chacun contribuent aujourd'hui à l'édification du pays».
«Aujourd'hui, nous sommes appelés à valoriser et à transmettre les sacrifices consentis par nos ancêtres à nos enfants, et ce, en continuant à écrire l'histoire», a-t-il affirmé, citant le travail accompli par le ministère des Moudjahidine et des Ayants-droit, qui a réussi jusqu'à présent à recueillir et à numériser 40.000 témoignages de moudjahidine, dans le but de les traiter et les rendre accessibles à tous les chercheurs dans ce domaine.
Il a mis l'accent, en outre, sur l'importance de l'écriture de l'Histoire par des spécialistes et historiens algériens, car elle est l'un des principaux facteurs de la renaissance, d'autant que «nos enfants font face à plusieurs défis en raison de la falsification et du vol de l'Histoire».
La conférence, suivie par des étudiants et des cadres de plusieurs écoles de Police par visioconférence, a été l'occasion d'enrichir leurs connaissances, notamment sur les figures nationales méconnues.
Au terme de cette rencontre, le conférencier et le directeur de l'Ecole ont été distingués.
APS