Radio Algérienne
L'association PEN International (bureau MENA) a appelé les autorités marocaines à libérer immédiatement le journaliste Omar Radi, ainsi que toutes les personnes emprisonnées pour avoir exercé leur droit à la liberté d'expression dans le royaume.
L'association, qui rassemble des écrivains de tous les pays, a renouvelé aux autorités marocaines sa demande de « mettre fin au ciblage et à l'emprisonnement des journalistes et écrivains en raison du contenu de leurs écrits ou de leurs orientations (politiques), et de libérer immédiatement Omar Radi et tous ceux qui sont emprisonnés pour avoir exercé leur droit à la liberté d'expression ».
PEN International avait documenté, avec plusieurs organisations de défense des droits de l'homme, de nombreuses violations qui ont entaché le dossier d'Omar Radi, « notamment son maintien à l'isolement sans procès pendant près d'un an », en plus de la condamnation du journaliste Imad Stitou, qui est le seul témoin à décharge.
Le journaliste marocain Omar Radi, accusé de « viol et d'espionnage », a été condamné, en appel à six ans de prison ferme, tandis que son collègue Imad Stitou, a été condamné à un an de prison, dont six mois ferme. Radi, journaliste d'investigation et militant des droits humains, est à l'origine notamment de l'éclatement du scandale de corruption dit des serviteurs de l'Etat qui a éclaboussé plusieurs personnes au Maroc, notamment des officiels de haut rang.
PEN International avait déjà lancé une campagne de solidarité pour exiger la libération immédiate du journaliste Souleiman Raissouni et garantir son droit à un procès équitable en octobre dernier, l'association considérant que « la condamnation de Raissouni était le résultat d'un procès inéquitable et qu'il était visé en raison du contenu de ses écrits et son travail journalistique ».
