Radio Algérienne
La 11ème édition du festival annuel Ciné-Palestine, prévue en mars prochain à Toulouse, propose 9 jours de rencontres autour du Cinéma Palestinien avec focus sur Ghaza, dévastée par plus de 15 mois d'agression sioniste génocidaire, ont annoncé les organisateurs.
Organisé par la Compagnie ici, là-bas et Ailleurs, ce festival propose de découvrir des films palestiniens, documentaires ou de fiction, courts ou longs métrages, mais encore des expositions, des lectures, des moments d'échanges, des interventions en milieu scolaire et universitaire.
Pour cette onzième édition, qui intervient après 15 mois de campagne génocidaire sioniste à Ghaza, les organisateurs ont voulu faire un focus particulier sur l'enclave palestinienne, notamment en projetant le film "From Ground Zero", projet ambitieux de Rashid Masharawi, qui rassemble 22 courts métrages réalisés par des cinéastes vivant à Ghaza, tournés pendant les premiers mois du génocide.
"Que peut le cinéma face à Ghaza martyrisée, à la Cisjordanie dépossédée, au droit international bafoué, aux voix palestiniennes étouffées ? se sont interrogés les organisateurs avant de répondre: "peu et beaucoup à la fois".
"Il peut rendre son histoire et son imaginaire à un peuple arraché à lui-même, affirmer sa présence irréductible et sa résistance obstinée", ont-ils soutenu.
Ils appellent, dans ce contexte, à découvrir "l'incroyable vitalité de la création artistique et culturelle palestinienne et tout spécialement de son cinéma. Un cinéma de témoignage, un cinéma de combat mais aussi un cinéma qui touche à l'universel et aux valeurs de notre commune humanité".
La programmation du festival met également à l'honneur la lutte des femmes avec le film "The Silent Prostest" de Mahasen Nasser, qui rend hommage à la manifestation silencieuse de près de 300 femmes se dirigeant vers Al Qods depuis toute la Palestine en 1929, pour protester contre la discrimination du haut- commissaire anglais à l'encontre des arabes dans le soulèvement de Buraq.
La programmation célèbre également la défense du patrimoine, le courage des journalistes locaux, auxquels les organisateurs rendent un hommage spécifique, sans oublier une rencontre avec le poète et romancier Karim Kattan, le cinéma de la Jordanie, invité d'honneur de cette édition et le traditionnel concert d'ouverture.
En parallèle des projections, le festival propose des discussions, des débats, des interventions en milieu scolaire, un concert et même deux expositions. La première présentera des photographies de Hussein Jaber, prises à Ghaza en avril 2024, témoignant du quotidien des familles palestiniennes déplacées, qui résistent en vivant ".
La seconde est présentée par le Syndicat des Journalistes Palestiniens et rend hommage à leur combat pour la liberté d’expression et le droit d'information.
