Prise en charge des femmes victimes de violence : des juristes et acteurs de la société civile saluent les décisions du Président de la République

Tebboune
11/02/2025 - 08:46

Des juristes et des acteurs de la société civile ont salué, hier lundi, les décisions du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, relatives à la protection de la femme et au renforcement des mécanismes de prise en charge des femmes victimes de violence, car elles reflètent la forte volonté des pouvoirs publics de consolider les droits de la femme en tant que pilier de la société.

L'avocate et conseillère juridique, Khadidja Meslem a salué les instructions données par le président de la République, lors de la réunion, dimanche dernier, du Conseil des ministres, notamment en ce qui a trait aux mécanismes de prise en charge des femmes victimes de violence.

Elle a relevé que ces décisions «émanent d'une forte volonté et d'un engagement sérieux visant à combattre toutes formes de violence dans la société et à renforcer les droits de la femme, en tant que pilier de la société».

L'avocate a rappelé les conventions internationales ratifiées par l'Algérie relatives à la protection des droits de l'homme et ceux de la femme, ainsi que les textes juridiques traitant de cette question, sans oublier la Constitution de 2020 qui stipule que l'Etat, à travers le ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, protège la femme et ses enfants contre toutes formes de violence, en lui garantissant l'accès à des structures d'accueil.

Ainsi, le code pénal protège également la femme de toutes formes de violence et prévoit des peines de 6 mois à deux ans à l'encontre des auteurs, a-t-elle souligné, ajoutant que la justice «exige des preuves qui sont parfois indisponibles, d'où la nécessité de créer de nouveaux mécanismes juridiques en vue de protéger la femme et d'accélérer les mesures de sa prise en charge».

De son côté, la coordinatrice au centre d'écoute du Réseau «Wassila», Ouarek Amedjout Nadia a salué les décisions et instructions du président de la République concernant la protection de la femme quel que soit son rôle et sa position dans la société et le renforcement des mécanismes juridiques de prise en charge des femmes victimes de violence, qualifiant ces décisions «d'acquis devant renforcer les moyens de protection de la femme contre toutes formes de violence».

Elle a souligné, dans ce contexte, «la nécessité de prendre en considération les moyens de prise en charge des femmes violentées, d'intensifier les opérations de sensibilisation à la dangerosité de la violence sur la famille et la société», d'autant que, a-t-elle dit, «l'Islam a honoré la femme et lui a accordé une place prestigieuse».

 Et d'ajouter que le Réseau «Wassila» met à la disposition des femmes et enfants violentés, des psychologues et des juristes pour leur prodiguer conseils et orientations via les deux lignes téléphoniques du réseau, en sus de l'accueil des femmes victimes de violence une fois par semaine.

De son côté, la présidente de la commission nationale des droits de la femme et de l'enfant de l'Association nationale des droits de l'homme, Nadia Bendif, a accueilli favorablement les décisions du président de la République relatives au renforcement des mécanismes de prise en charge des femmes victimes de violence qui interviennent, selon elle, «en consécration des luttes de la femme algérienne qui a marqué sa présence dans les différents domaines et accédé à des postes importants».

Ces décisions devraient «soutenir la famille, noyau de la société, à travers la mise en place de mécanismes de protection de la femme et de promotion de ses droits», a-t-elle ajouté, soulignant que la prochaine étape «exige une coordination entre les différents acteurs dans le domaine en application des instructions du président de la République».

APS