Attia Djawid Djar Ennabi à Ifrikya FM : « L’Algérie peut apporter beaucoup à l’Afrique »

Ils ont en partage une histoire commune et des défis communs, on ne peut pas les séparer : « L’Algérie sans l’Afrique, c’est un problème et l’Afrique sans l’Algérie, je pense aussi que c’est un problème », a déclaré Attia Djawid Djar Ennabi, universitaire tchadien spécialiste de l’Afrique, lors de son passage jeudi à Alger dans l’émission « Entretien spécial » de Radio Ifrikya FM.

M. Djar Ennabi, qui a fait ses études universitaires à Alger, estime que « l’Algérie est un pays continent, une puissance économique régionale et militaire qui peut apporter beaucoup à l’Afrique ». Il ajoute que « c’est le seul pays en Afrique qui a une voix qui porte, une voix souveraine et indépendante à la fois ».

Il rappelle à ce propos le soutien actif de l’Algérie, qui a su, dit-il, comment combattre la colonisation et puis arracher son indépendance, aux mouvements de libération africains dans leur lutte pour l’indépendance et la souveraineté, en accueillant notamment Nelson Mandela, qui se préparait à affronter le système de l’apartheid. L’Afrique aussi, souligne-t-il, a soutenu le combat libérateur de l’Algérie, citant comme exemple le geste de solidarité de « Patrice Lumumba, le héros de l’indépendance du Congo, qui a envoyé 11 000 fusils aux combattants algériens ».

Aussi, l’Algérie, ajoute M. Djar Ennabi, a toujours soutenu le Tchad, durant sa guerre de libération et après son indépendance. « Des centaines de cadres tchadiens ont été formés dans les universités algériennes, dans différents domaines et disciplines », témoigne-t-il, c’est pourquoi, plaide-t-il, « on doit œuvrer davantage pour que ces liens se maintiennent et se redynamisent ».

Enfin, l’invité de Radio Ifrikya FM appelle à se ressourcer dans l’esprit du panafricanisme, porté par les pères fondateurs de l’organisation de l’unité africaine (OUA), devenue par la suite l’Union africaine (UA). « Il faut qu’on prenne en main notre histoire avec de nouvelles stratégies, une nouvelle vision et de nouveaux cadres, sans cela on ne peut pas avancer », prévient-il.

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