L'Algérie et l'Ethiopie ont affirmé leur volonté de traduire leurs «excellentes relations» en engagements «plus bénéfiques» sur le plan économique tout en faisant part de leur engagement en faveur du parachèvement du processus de décolonisation, notamment en Afrique.
Les deux pays «ont souligné la nécessité de traduire les excellentes relations diplomatiques entre les deux pays en engagements plus bénéfiques sur le plan économique et ont évoqué la nécessité de diversifier les domaines de coopération», indique le communiqué conjoint de la Commission mixte algéro-éthiopienne tenue les 12 et 13 avril à Addis-Abeba.
Les travaux de cette commission coprésidée par le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l'étranger et des Affaires africaines, M. Ahmed Attaf, et son homologue éthiopien, M. Gedion Timothewos, ont été une opportunité pour mettre en évidence les «liens historiques forts» entre les deux pays et explorer les possibilités de leur renforcement.
«Les deux parties ont mené des discussions pour évaluer l'état d'avancement de la mise en œuvre des décisions précédentes et explorer de nouveaux domaines de coopération», note le communiqué.
«Saluant le partenariat politique de haut niveau entre les deux pays, les ministres ont souligné la nécessité de renforcer les relations interentreprises», poursuit le texte.
La coopération en matière de défense, d'intelligence artificielle a été également évoquée lors de ces travaux, ajoute la même source.
D'autre part, «les deux parties ont réaffirmé leur engagement mutuel à renforcer la coopération économique bilatérale en tirant parti des opportunités offertes par la mise en œuvre intégrale de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF)».
Elles ont «examiné les opportunités existantes entre leurs deux pays en matière de commerce, d'investissement et de tourisme ainsi que les défis qui affectent le commerce bilatéral».
Les deux parties ont insisté sur «la nécessité de mettre en place des mécanismes de suivi appropriés dans les secteurs concernés afin de garantir la mise en œuvre des accords signés», tout en soulignant l'importance de mener des consultations régulières. La création d'un comité technique relatif à des domaines prioritaires a également fait l'objet de discussions.
Par ailleurs, l'Algérie et l'Ethiopie «ont échangé leurs points de vue sur es questions régionales, continentales et mondiales d'actualité», en soulignant «l'importance de renforcer le partenariat et la coordination ans la lutte contre le terrorisme, son financement et la traite des êtres humains».
Les deux pays ont également «exprimé leurs préoccupations concernant les conflits et tensions en cours dans différentes régions du continent», relève le communiqué.
Ils ont également «réaffirmé leur engagement en faveur des diverses résolutions du Conseil de sécurité et de l'Assemblée générale des Nations unies visant à parachever le processus de décolonisation», et «réitéré leur soutien et leur engagement en faveur de la mise en œuvre de toutes les résolutions du Conseil de sécurité et de l'Assemblée générale des Nations unies sur l'autodétermination du peuple sahraoui et le statut du Sahara occidental».
Les deux parties ont évoqué, en outre, l'importance de «renforcer la coopération au sein des plateformes multilatérales» et à «redynamiser le panafricanisme, compte tenu des défis continentaux actuels», tout en enforçant la visibilité de l'Afrique dans les forums internationaux «afin de garantir la place qui lui revient sur la scène internationale», ajoute le communiqué.
Elles ont également mis en avant le rôle des Etats africains membres non permanents u Conseil de sécurité de l'ONU (A3+) dans la promotion de l'agenda africain et la protection des intérêts africains au sein de cet organe.
L'Algérie et l'Ethiopie ont réaffirmé leur soutien et leur engagement envers les efforts déployés par l'Union africaine pour atteindre les objectifs de l'Agenda 2063, comme elles ont insisté sur la nécessité 'œuvrer conjointement au renforcement de l'architecture de paix et de sécurité de l'Union africaine.
«A cette fin, les deux parties ont exprimé leur engagement à coordonner avec les autres pays africains pour unifier l'Afrique et parler d'une seule voix au sujet des questions mondiales et continentales liées aux affaires africaines, notamment le changement climatique, les pandémies, le terrorisme et la réforme du Conseil de sécurité des Nations unies et des institutions financières internationales», souligne le communiqué.
Il a été également question, lors des travaux de la commission, de la poursuite de la coordination entre les représentants permanents des deux pays auprès des organisations internationales.
Par ailleurs, «concernant la question du Nil, les deux parties soulignent la nécessité de promouvoir une coopération (...) fondée sur le principe d'une utilisation équitable et raisonnable (...) pour tous les pays du assin du Nil», souligne le communiqué.