Noureddine Ouadah : les premiers Fonds de placement collectif à capital risque verront le jour dans quelques mois

Noureddine Ouadah : les premiers Fonds de placement collectif à capital risque verront le jour dans quelques mois

15/05/2025 - 11:27

Deux nouveaux dispositifs viennent enrichir cette semaine l’écosystème financier algérien, avec pour objectif de dynamiser le financement de l’économie, notamment celui des start-up. Il s’agit des Organismes de placement collectif à capital risque (OPCR) et des Prestataires de services de paiement (PSP), dont les arrêtés ont été publiés mardi dernier au Journal officiel.

Invité ce jeudi de l’émission « L’Invité du jour » sur la Chaîne 3 de la Radio algérienne, le ministre de l’Économie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, Noureddine Ouadah, a présenté ces nouveautés comme une véritable avancée. Il a affirmé que ces nouveaux dispositifs, « vont apporter une impulsion très puissante ».

Le Fonds de placement collectif à capital risque (FPCR), a-t-il expliqué, est un instrument de financement plus souple, conçu pour renforcer l’écosystème des investissements innovants. Il se distingue, des autres fonds, par la séparation entre les apporteurs de capitaux et les sociétés en charge de leur gestion pour lever un frein majeur au développement de l’investissement dans les entreprises innovantes évoluant sur des marchés à forte incertitude.

« C’est une compétence peu répandue en Algérie », a souligné M. Ouadah. Selon lui, cette structuration permettra une levée de fonds aussi bien à l’échelle nationale qu’internationale, tout en confiant la gestion de ces capitaux à des institutions spécialisées. En résumé, le FPCR donne la possibilité aux investisseurs de participer sans avoir à se charger de la gestion des fonds.

Révision prochaine du cadre législatif régissant le e-commerce

Au sujet des délais de création du Fonds, le ministre s’est montré confiant : « Je pense qu’il s’agit d’une question de quelques mois avant de voir les premiers Fonds de placement collectif à capital risque actifs sur le marché algérien. »

Le second dispositif concerne le développement du paiement électronique. La publication de l’arrêté encadrant les Prestataires de services de paiement (PSP) vise, selon le ministre, à favoriser l’inclusion financière. Elle permettra également aux acteurs de la Fintech d’accéder au marché et de promouvoir les moyens de paiement modernes, au bénéfice des citoyens comme des E-fournisseurs. M. Ouadah a précisé que les PSP « ne sont pas des concurrents des banques, mais viennent en complément ».

Il estime, à ce propos, que l’introduction des PSP contribuera à réduire la pratique du « cash contre livraison », en encourageant les transactions électroniques, qui sont « plus efficaces, plus flexibles et plus dynamiques » tant pour les clients que pour les fournisseurs.

Enfin, le ministre a annoncé la révision prochaine du cadre législatif régissant le commerce électronique. « Nous travaillons avec le ministère du Commerce à la mise à jour de la loi sur le e-commerce, afin de l’adapter aux évolutions du marché et aux avancées technologiques », a-t-il précisé. Il a conclu en affirmant que le développement de ces mécanismes permettra aux start-up algériennes de croître et de s’implanter sur les marchés africains et internationaux.

Radio Algérie Multimédia

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