Par le brusque revirement de sa position vis-à-vis du dossier relatif au conflit au Sahara occidental, Madrid a bien surpris les observateurs, à commencer par sa propre classe politique.
En effet, d’après M. Ruiz Miguel Carlos, chef de département de l’Université espagnole de Saint-Jacques de Compostelle, il s’agit d’une position prise unilatéralement au nom du gouvernement espagnol alors qu’il s’agit d’un gouvernement de coalition. Une position proclamée sans aucune consultation de la classe politique.
M. Ruiz Miguel, contacté par Rabia Slimani du service international de la Radio chaine 3, c’est sûr, « il y a eu une pression de la partie marocaine ».
Il fait remarquer qu’il « y a eu une mise à l’écart des autres membres du gouvernement, ce qui produira une extrême tension (…) Le parti socialiste est, à mon avis, en très mauvaise position en soutenant cet accord (…) Il y a eu un accord secret où les membres alliés du gouvernement ont été mis à l’écart, ce qui est une humiliation qui risque de produire des tensions très fortes » au sein de l’actuel gouvernement.
L’Algérie a décidé le rappel de son ambassadeur à Madrid, avec effet immédiat, pour consultations suite aux déclarations des plus hautes autorités espagnoles à ce sujet.
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