Alors que des blocs parlementaires espagnols s'apprêtent à déposer une demande de comparution du Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, à la Chambre des représentants, plusieurs voix se lèvent pour condamner une position « grave ».
Dans une déclaration à la télévision algérienne, le président de la République arabe sahraouie démocratique, M. Brahim Ghali a dénoncé « un revirement honteux et immoral » du gouvernement espagnol.
« La position adoptée par le chef du gouvernement espagnol dans sa lettre adressée au Maroc est honteuse, illégale et immorale. C’est une atteinte flagrante de la légalité internationale que vient de commettre M. Sanchez », a-t-il dénoncé en rappelant que « le territoire du Sahara occidental, en vertu du droit international, n’est pas marocain et la décision de sa souveraineté revient obligatoirement au peuple sahraoui sous la direction de son unique légitime représentant, à savoir le Front Polisario ».
Michèle Decaster, Secrétaire générale de l'Association française d'amitié et de solidarité avec les peuples d'Afrique (AFASPA), Sanchez a cédé au chantage du Maroc. « L’Espagne est toujours sous le coup des chantages du Maroc, on avait vu, il y a quelques mois déjà, l’envoie de toute une vague de migrants pour faire pression sur l’Espagne afin de bloquer le processus d’autodétermination du peuple sahraoui », a-t-elle expliqué sur les ondes de la radio Chaine 3.
Dénonçant une attitude « néocolonialiste », Mme Decaster appelle le peuple et la société civile espagnole à agir pour faire pression sur le premier ministre qui ne travaille pas dans la transparence avec ses partenaires au gouvernement.
Radio Algérie Multimédia