Le Premier ministre, M. Nadir Larbaoui, a prononcé ce mardi à Séville (Espagne), le discours du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à la 4ème Conférence des Nations Unies sur le financement du développement qui s’y déroule depuis hier.
Dans son discours, le président de la République a d’abord appelé à « la cessation de l'agression contre la bande de Gaza qui fait face à une guerre d'extermination visant le peuple palestinien frère qui lutte pour ses droits légitimes à établir un Etat indépendant avec Jérusalem comme capitale ».
Le Chef de l’Etat a également appelé à « donner aux pays en développement le pouvoir de gouverner les institutions financières internationales, et à la mise en place d'un cadre onusien pour combler les écarts d'endettement et à proposer des options pratiques ».
« Le continent africain reste, en effet, confronté, a dit le président de la république, à des défis difficiles compte tenu de la rareté des sources de financement et de développement et de l'aggravation du fardeau de la dette, qui compromet l'efficacité de ses efforts de développement et limite sa capacité à stabiliser ».
Le président a aussi souligné « l'aggravation de la dette extérieure de l'Afrique devenue l'un des plus grands obstacles, ce qui rend impératif le lancement d'initiatives urgentes pour résoudre ce dilemme, en particulier en ce qui concerne l'allégement de la dette et l'annulation totale pour certains pays ».
Le président de la République a ajouté « nous pensons que le système multilatéral doit consolider les principes de justice et de dépense pour servir les intérêts de tous sans exception par une réforme globale de la structure financière mondiale et en permettant aux pays en développement de participer à la gouvernance des institutions financières mondiales ».
Il a déclaré « nous soutenons la mise en place d'un cadre onusien visant à combler les lacunes dans la structure de la dette pour traiter la question de la soutenabilité de la dette et appelons à des solutions urgentes à la notation de crédit, qui coûte cher à de nombreux pays du continent, nécessitant l'adoption de méthodes plus transparentes ».
Se félicitant de « la création d'une agence africaine indépendante de notation de crédit », le président de la République a ensuite appelé à « l'adoption de politiques plus souples et plus réalistes dans l'acheminement de l'aide, fondées sur le partenariat et la compréhension mutuelle plutôt que sur des diktats et des conditions préalables ».
Il a poursuivi : « Je voudrais souligner ici l'importance de la coopération internationale pour le développement, en particulier en redynamisant le rôle des cadres internationaux en tant que mécanismes internationaux inclusifs pour soutenir le développement ».
Le président de la République a souligné que « le financement privé ne peut pas remplacer l'aide publique au développement, donc parier sur le seul secteur privé ne sera pas suffisant s'il n'est pas accompagné d'un engagement international fort pour renforcer l'aide financière publique et soutenir les capacités des pays les moins avancés et des pays pauvres ».
Le président de la République a salué « les acquis des pays développés qui consacrent un pourcentage de leur revenu national à l'aide au développement des pays en développement », ajoutant que « l'Algérie a fait du développement durable et de la solidarité internationale les deux principaux piliers de sa politique étrangère, comme en témoignent ses contributions continues à l'appui des efforts de développement en Afrique à travers plusieurs projets ».
Le Chef de l’Etat a rappelé dans son discours que « l'Algérie, à travers l'Agence algérienne de soutien international, s'emploie à contribuer au soutien des infrastructures, de la santé, de l'éducation et de l'énergie dans de nombreux pays africains et a alloué pas moins de 1 milliard de dollars ».