OPEP : le pétrole et le gaz continueront de dominer plus de 50 % du mix énergétique mondial

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24/08/2025 - 13:38

Le secrétaire général de l'Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (OPEP), Jamal Issa Al-Loughani, a affirmé ce dimanche que le pétrole et le gaz continueront de représenter plus de la moitié du mix énergétique mondial. Il a souligné que le renforcement des infrastructures pour les projets d'énergies renouvelables est devenu une nécessité face à l’aggravation des risques climatiques.

Dans des déclarations à la presse à l’occasion de la publication du rapport trimestriel de suivi de l'organisation sur les développements des énergies renouvelables, les questions de transition énergétique et les changements climatiques pour le deuxième trimestre de 2025, Al-Loughani a expliqué que « la demande croissante de pétrole et de gaz dans les divers secteurs économiques, notamment les transports et l’électricité, en plus de leur rôle vital dans les industries pétrochimiques, les engrais et les industries lourdes, renforcera la poursuite de leur domination sur le mix énergétique mondial ».

Il a indiqué que le secteur des énergies renouvelables a connu une expansion significative au niveau mondial durant le deuxième trimestre de l’année en cours, soutenu par de grands investissements et des politiques incitatives. La Chine a ainsi maintenu son leadership en détenant la moitié de la capacité mondiale d’énergie solaire, en plus du développement de la plus grande turbine flottante d’énergie éolienne et du lancement de la construction du plus grand barrage hydroélectrique au monde.

Il a ajouté que les États-Unis sont parvenus, pour la première fois, à couvrir la majorité de leurs besoins en électricité à partir d’énergies propres durant trois mois consécutifs (mars, avril et mai 2025), tandis que l’Inde a enregistré une croissance rapide de ses capacités en énergies renouvelables grâce à ses projets solaires.

Dans le même contexte, plusieurs pays arabes ont poursuivi leurs politiques de soutien aux énergies renouvelables dans le cadre d’une stratégie de diversification économique. Toutefois, selon lui, le secteur a rencontré plusieurs défis, notamment l’instabilité politique et réglementaire dans certains marchés.

Al-Loughani a affirmé que « le renforcement des infrastructures pour les projets d’énergies renouvelables n’est plus une option mais une nécessité impérative », soulignant que les progrès mondiaux dans la transition énergétique se heurtent toujours à un large déficit de financement. En effet, depuis 2021, les économies avancées et la Chine ont accaparé plus de 90 % des investissements mondiaux dans l’énergie propre, alors que 80 % de la croissance future de la demande énergétique proviendra des pays en développement. Cela reflète un déséquilibre structurel qu’il faut corriger afin de garantir une transition énergétique équitable et efficace.

APS

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APS
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