Le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l'étranger et des Affaires africaines, M. Ahmed Attaf, a affirmé, hier mardi que le mécanisme tripartite récemment accueilli par l'Algérie, sur la Libye, a œuvré à trouver une solution politique à la crise dans ce pays, impliquant l'ensemble des parties prenantes.
Lors d'une conférence de presse au siège du ministère, M. Attaf a indiqué que les trois pays ont œuvré en coordination et s'expriment désormais d'une seule voix afin de jeter des ponts de communication avec les parties libyennes, pour examiner ensemble et avec précision le rôle que peuvent jouer les pays voisins pour contribuer au règlement de la crise libyenne.
Le mécanisme tripartite a également œuvré à l'établissement de relations avec les différentes parties «en vue d'engager une démarche politique susceptible de contribuer à l'élaboration d'un règlement politique de la crise».
Concernant le message de vœux adressé par le président de la République du Niger, Abdourahamane Tiani, au président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, à l'occasion de la commémoration de la fête de la Révolution de Novembre, dans lequel il a réaffirmé «sa disposition à œuvrer au renforcement de la concertation, la coopération et les relations d'amitié et de fraternité unissant les deux pays», M. Attaf a déclaré que «le message se démarquait par son contenu, car ce n'était pas un message protocolaire de routine, son ton témoignait d'une volonté d'améliorer les relations entre les deux pays, c'est notre lecture du message».
Il a précisé qu'«il n'existe entre nous et le Niger aucun problème, bien au contraire, ce qui s'est passé c'est que le Niger et le Burkina-Faso se sont solidarisés avec le Mali lorsqu'il s'est retiré de l'Accord d'Alger et s'est engagé dans un conflit verbal avec l'Algérie, et partant, ce sont eux qui ont entrainé les relations bilatérales dans un cycle de détérioration, en procédant au retrait de leurs ambassadeurs.
M. Attaf a, en outre, fait part de la disposition de l'Algérie à «rétablir les relations à leur état antérieur».
«Nous n'avons aucun problème avec ces deux pays frères», a-t-il affirmé.
Concernant les pressions exercées en vue de changer l'itinéraire du pipeline transsaharien TSGP, lancé par l'Algérie et qui vise à transporter le gaz naturel depuis le Nigéria vers l'Europe, en passant par le Niger et l'Algérie, M. Attaf a indiqué que «le projet a réalisé une avancée dans ses deux volets algérien et nigérian, sachant qu'une grande partie du gazoduc a été parachevée dans les deux pays et il ne reste que le tronçon concernant le Niger», rappelant par là même, qu'il «y a des études qui ont été effectuées, relatives au coût du gazoduc et à la durée de sa réalisation», et qui confirment qu'il est le meilleur itinéraire pour transporter le gaz naturel vers l'Europe.
Concernant la possibilité de relancer le processus politique au Soudan, le ministre a affirmé que «le rôle des parties externes est devenu une entrave à toute approche politique concernant la crise dans ce pays ajoutant qu'«en notre qualité de membre au Conseil de sécurité, nous savons que toute démarche pour relancer un processus de paix au Soudan ne peut réussir au vu de la situation complexe qui y prévaut».
Répondant à une question sur ce qui est considéré comme des indicateurs d'une éventuel réchauffement des relations algéro-françaises, M. Attaf a souligné que le «rétablissement des contacts entre les deux parties, algérienne et française avait précédé la décision prise par le président de la République», M. Abdelmadjid Tebboune, faisant allusion à sa réponse favorable à la demande du président de la République fédérale d'Allemagne, M. Frank-Walter Steinmeier, relative à l'octroi d'une grâce au profit de Boualem Sansal. Il a appelé «à ne pas accorder à cette personne plus d'importance qu'il ne mérite, soulignant que «les relations algéro-françaises sont bien plus importantes et ne sauraient être influencées par des cercles connus en France qui en ont fait le porte-étendard de la haine et de leurs règlements de comptes avec l'Algérie».
APS
Radio Algérienne











