Radio Algérienne
Le Premier ministre, M. Sifi Ghrieb, a affirmé, mercredi au Caire, que l'Algérie et l'Egypte sont unies par un registre économique riche, marqué par une coopération exemplaire et des partenariats réussis dans plusieurs domaines.
M. Sifi Ghrieb a souligné à l'ouverture des travaux de la 9e session de la Grande commission mixte algéro-égyptienne qu'il a coprésidée avec son homologue égyptien, M. Moustafa Madbouli que l'Algérie et l'Egypte «ont un registre économique riche, marqué par une coopération exemplaire et des partenariats réussis dans divers domaines, comme l'énergie, le commerce et l'investissement».
Il a, en outre, souligné que «l'engagement des dirigeants des deux pays, son Excellence le Président Abdelmadjid Tebboune et son frère, son Excellence le président Abdel Fattah al-Sissi, a permis de renforcer les relations de coopération et de partenariat et d'asseoir les fondements à même de leur conférer un caractère stratégique durable afin de les hisser aux plus hauts niveaux de complémentarité et d'intégration au service des intérêts de nos deux pays et des aspirations des deux peuples frères à davantage de coopération et de rapprochement».
Il s'est dit confiant que les deux pays œuvreront à promouvoir la coopération et le partenariat «au rang des liens historiques de lutte commune existant entre nos deux peuples frères et, partant, de concrétiser la forte volonté de les renforcer, exprimée par les dirigeants des deux pays lors du sommet qui les a réunis au Caire les 25 et 26 octobre 2024 et leurs échanges continus dont le dernier remonte au 8 octobre dernier».
Le Premier ministre a rappelé que «durant les quelques dernières années, les deux pays ont enregistré plusieurs réalisations dans les domaines économique et commercial et réalisé de nombreux projets d'investissement communs, solides et réussis dans les secteurs de l'énergie et de la pétrochimie, notamment les engrais azotés à Oran, les câbles électriques à Ain Defla et l'industrie pharmaceutique à Alger, entre autres projets réussis et prometteurs dans d'autres domaines, comme les infrastructures, les travaux publics, les services et l'agriculture».
Certaines de ces entreprises ont commencé à exporter leurs produits à l'étranger à partir de l'Algérie, l'Egypte devenant, à ce titre, l'un des plus grands partenaires économiques de l'Algérie dans les domaines du commerce et de partenariat d'investissement», a-t-il souligné.
Le secteur de l'énergie, toutes filières confondues, constitue un axe fondamental de notre coopération», a-t-il estimé, ajoutant qu'«il y a quelques semaines, le groupe Sonatrach et la société égyptienne Petrojet ont signé un protocole d'entente pour la création d'une société mixte spécialisée dans la fabrication d'équipements dans le domaine du pétrole et du gaz et le développement du champ de Hassi Bir R'kaiz en Algérie».
Dans ce sillage, M. Sifi Ghrieb a souligné qu'«en tant que pays producteurs de gaz et disposant de capacités considérables en matière de liquéfaction et d'exportation de gaz naturel liquéfie (GNL), les deux pays devraient œuvrer à renforcer la concertation et la coordination en vue d'optimiser leur exploitation de cette matière vitale et défendre leurs intérêts, à la lumière des évolutions mondiales qui ont fait de l'énergie l'un des principaux enjeux dans les relations entre les pays».
Il a, par ailleurs, souligné que «les résultats positifs que connait le partenariat entre les deux pays, exigent de nous que nous travaillions à les fructifier, notamment dans le cadre de la nouvelle loi sur l'investissement en Algérie, qui offre les facilités et les incitations nécessaires pour garantir l'environnement propice à l'attraction d'investissements directs et l'augmentation de leurs flux».
Il a, à cet égard, affirmé que l'Algérie et l'Egypte «ont franchi de grands pas vers l'établissement de relations exemplaires solides constituant une source de fierté pour nous, et incitant à relever le seuil de nos ambitions vers davantage de coopération et de partenariat».
Dans le sillage de cette dynamique, le Premier ministre s'est félicité de la tenue de la 2e session du Conseil d'affaires algéro-égyptien au Caire, en marge des travaux de la 9e session, appelant à «approfondir la coopération entre les deux instances d'investissement et les Chambres de commerce et d'industrie dans les deux pays, au vu des rôles influents et structurants de ces mécanismes dans l'encouragement du mouvement des investissements bilatéraux et d'accès aux opportunités commerciales et économiques disponibles dans les deux pays».
Dans cette optique, M. Sifi Ghrieb a appelé «tous les secteurs, partenaires et acteurs économiques dans les deux pays à adhérer à cette démarche et à explorer les opportunités disponibles dans les deux pays».
M. Sifi Ghrieb s'est, en outre, félicité «du cadre juridique riche régissant les relations bilatérales et qui prévoit près de 70 textes juridiques englobant des accords, des mémorandums d'entente, des protocoles de coopération et des programmes exécutifs», estimant que ce cadre «sera renforcé avec plusieurs nouveaux textes qui seront signés, lors de cette session».
Après avoir affirmé que «le processus de coopération et de complémentarité entre les deux pays ne saurait s'achever sans accorder aux ressources humaines la place qui leur sied», M. Sifi Ghrieb a indiqué que ceci ne peut se réaliser qu'en intensifiant l'échange d'expertises, de programmes et des sessions de formation et d'enseignement».
Renforcement de la concertation pour faire face aux défis régionaux
Dans ce cadre, le Premier ministre a indiqué que cette session intervient dans «une conjoncture extrêmement sensible et délicate que traverse notre région arabe, suite à la guerre génocidaire, à la famine, aux déplacements forcés et à toutes les tragédies et souffrances endurées par les populations de la Bande de Ghaza en raison de la lâche agression de l'occupation sioniste».
Il a relevé que «de nombreuses crises dans le monde arabe continuent de saper la stabilité, la sécurité et les capacités de plusieurs pays frères», citant notamment «la Libye, le Soudan, le Yémen et le Liban, sans compter les répercussions des conflits mondiaux sur la stabilité et la sécurité».
«Cette situation délicate confirme, plus que jamais, la nécessité de renforcer la coordination et la concertation entre nos deux pays afin de faire face à ces défis, d'autant plus que nos deux pays s'accordent sur de nombreuses valeurs et principes communs, rejettent l'ingérence dans les affaires intérieures des Etats et veillent à la promotion des solutions politiques et au respect des règles du Droit international», a-t-il poursuivi.
Au terme de son allocution, le Premier ministre a assuré que cette session constituera «une étape supplémentaire sur la voie de l'édification d'un partenariat fructueux et diversifié», insistant sur l'importance d'établir une feuille de route avec un calendrier précis pour concrétiser les résultats de cette commission et suivre leur mise en œuvre dans tous les axes, afin de répondre aux aspirations des deux peuples frères à davantage d'intégration, de croissance et de partenariat».
