La ministre de la Formation et de l'enseignement professionnels, Nassima Arhab, a souligné lundi soir à Alger, l’engagement de l'Algérie à lancer des initiatives communes avec des pays africains pour renforcer les systèmes de formation et améliorer les compétences africaines, en vue d'accroitre l'employabilité des jeunes du continent, dans l'objectif de faire face aux défis socio-économiques en Afrique.
Mme Arhab s’exprimait lors d’une rencontre organisée en marge de la 4ème édition de la Conférence des startups africaines (ASC), au Centre international des conférence d’Alger (Abdellatif Rahal), consacrée à la thématique du «développement des talents, l'innovation et le renforcement des compétences professionnelles sur le continent africain', en présence du ministre de l’Economie de la connaissance, des startups et des micro-entreprises, Noureddine Ouadah, des représentants d’organisations internationales et africaines, notamment de l’Union africaine (UA) de la Banque mondiale et de l’Organisation internationale du travail (OIT).
Dans ce cadre, Mme Arhab a assuré que les pays africains sont confrontés à la même problématique dans le domaine de la formation et de l’enseignement professionnels qui est celle de parité à atteindre entre la demande en formations et l’offre d’emploi.
«Cette problématique concerne tous les autres pays africains qui ont soulevé cette question lors de plusieurs rencontres. L'amélioration des compétences et l'employabilité des jeunes restent l’une des préoccupations principales des ministères en charge de ce secteur. Nous partageons le même constat concernant le déséquilibre entre la demande en formation des jeunes et l’offre d’emploi» a-t-elle fait observer.
Dans cette optique, la ministre a assuré que son secteur a lancé une stratégie de réforme du système de formation professionnelle qui se conjugue avec la dimension continentale visant à faire face à cette problématique de déséquilibre entre la demande en formation des jeunes et l’offre d’emploi.
Cette stratégie portée par le secteur ambitionne de «mettre en place un système de formation professionnelle agile qui permet d’assurer des formations de qualité en faisant face aux différents challenges économiques, sociaux et surtout technologiques et techniques», a-t-elle expliqué.
Le ministère s’inscrit dans une démarche visant à mettre en place des mécanismes permettant d’équilibrer la demande de formation avec l’offre d’emploi tout en prenant en considération les préoccupations et les attentes de la jeunesse ainsi que de la sphère économique, afin de former des compétences nécessaires, a-t-elle encore expliqué.
L’Algérie est prête à partager cette stratégie avec les pays africains à travers l’UA, dans le cadre d’un espace de concertation et de partage d’expérience dans ce domaine, a souligné par ailleurs la ministre.
«Ensemble nous pourrions améliorer nos systèmes de formation et avoir de meilleures pratiques et échanger nos expériences au service de la jeunesse africaine pour qu’elle adhère pleinement aux objectifs de l'Agenda 2063 de l'Union Africaine (UA)», a fait observer Mme Arhab.
De son côté, M. Ouadah a affirmé que «l'investissement dans la formation professionnelle des jeunes, l'enseignement supérieur et les startups répond à l’objectif de son secteur de disposer de compétences et de personnes qualifiées capables de devenir des entrepreneurs».
Il a mis en avant aussi les efforts déployés par le gouvernement pour développer les infrastructures, moderniser les programmes de formation tout en intégrant des expériences internationales.
«Nous accordons de l'importance aux centres de formation qui sont des véritables pôles d'entrepreneuriat permettant aux jeunes d’avoir la possibilité de se former et de créer leur propre entreprise, voire une startup», a-t-il mentionné.
Le ministre également souligné la disponibilité de l’Algérie à travailler avec des institutions internationales, notamment l'Organisation internationale du travail (OIT), ainsi que les membres de la diaspora africaine ayant une expérience dans ce domaine pour développer les compétences des jeunes entrepreneurs.
APS
Radio Algérienne











