Lors de la cérémonie d’installation de M. Ahmed Maabed dans ses nouvelles fonctions de nouveau wali d’Alger, le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, M. Kamel Beldjoud a mis en avant « l'intérêt qu'accorde l'Etat au parachèvement du processus de développement de la capitale et l'adoption d'une approche moderne basée sur l'innovation, l'efficience et l'esprit participatif, loin des procédés de routine et classiques qui ne sont pas à la hauteur de ce que porte cette wilaya comme perspectives et défis. »
Pour le ministre, les Algérois « aspirent à l'amélioration de leur cadre de vie » et du niveau des services publiques, notamment celles relatives à l'hygiène de l'environnement, à l'aménagement urbain, aux structures d'éducation et de santé, aux moyens de transport et autres structures de proximité vitales. »
Evoquant le problème des bouchons à Alger, M. Beldjoud a estimé qu'il était l'un des défis qu'il importe de relever par « la mise en place des solutions structurelles et durables », recommandant, à cet effet, « de recourir aux dernières avancées technologiques et de faire appel aux expériences des grandes capitales du monde. »
Il a en outre estimé que la prévention et la lutte contre les risques majeurs était « l'un des défis importants auxquels fait face la wilaya d'Alger, à l'instar des inondations, des glissements de terrain et des séismes », appelant à « l'impératif de mobiliser, de façon constante, toutes les ressources humaines et matérielles en vue de préserver la sécurité des personnes et des biens, en relançant, notamment, les plans de secours, en veillant avec rigueur à la mise à jour continue de ces plans et en garantissant la rapidité et l'efficacité des interventions. »
A cette occasion, le ministre a plaidé pour « l'ouverture d'un atelier de réflexion en associant des experts et des chercheurs spécialistes afin d'actualiser l'inventaire de toutes les zones à risque et les points noirs et de préconiser des mesures pratiques à court et moyen termes pour éviter leurs répercussions sur l'environnement et leurs effets sur l'infrastructure. »
Il a également souligné la nécessité de maintenir « le degré de vigilance en ce qui concerne la prévention contre le Coronavirus », exhortant le nouveau wali à « intensifier les opérations de sensibilisation des citoyens et à mobiliser des moyens logistiques et humains nécessaires à travers les différents quartiers de la ville. »
Evoquant « l'équité territoriale », le ministre a indiqué qu'il s'agit là de « l'une des perspectives les plus importantes auxquelles aspirent les pouvoirs publics", faisant état de « la mobilisation des enveloppes financières importantes au titre des différents programmes et plans élaborés à cet effet. »
En dépit de tout cela, ajoute-t-il, « certaines régions de la capitale connaissent encore des déficits de développement devant être comblés en vue de créer un équilibre entre les différentes zones », relevant à ce propos « l'intérêt accordé aux pôles urbains et les efforts consentis visant à y fournir toutes les structures et les équipements publics, outre la réhabilitation des anciens quartiers et des secteurs sauvegardés telle la Casbah d'Alger, classée par l'UNESCO comme patrimoine mondial. »
La relance de la dynamique économique locale est au cœur des orientations présidentielles qui préconisent l'encouragement de l'investissement, l'accompagnement des investisseurs et la simplification des procédures administratives, a ajouté M. Beldjoud.
La capitale « mérite de mobiliser tous les moyens pour lui accorder une image plus noble et mettre en exergue son caractère civilisationnel, culturel et esthétique », a-t-il dit. Pour le ministre, la concrétisation de cette démarche requiert d' « aller en avant dans le développement d'Alger, selon une vision moderne futuriste et prospective et qui répond aux critères internationaux aux différents plans. »
A ce propos, le ministre a mis en avant l'importance de « conjuguer les efforts en vue d'assurer la continuité des différentes activités de service et commerciales la nuit, avec célébration des activités culturelles de manière continue. »
Quant au rôle de la démocratie participative dans la gestion des affaires publiques, M. Beldjoud a expliqué qu'il s'agissait « d'un des défis auxquels les autorités publiques œuvrent à relever en se rapprochant des citoyens, toutes franges confondues, en écoutant leurs préoccupations et en les associant à la gestion des perspectives du développement dans la capitale ». Une telle démarche ne saura être réalisée, a-t-il souligné, sans tisser « des relations de concertations avec les représentants du peuple, à savoir les députés, les élus, la société civile, les chercheurs universitaires spécialisés et les représentants des médias. »
Cette démocratie « se concrétisera à travers les futures APC et APW élues, dont le sort sera dévoilé le 27 novembre courant », ce qui permettra, a-t-il conclu, de parachever le processus de l'édification institutionnelle, initié par le président de la République, en ce sens que les nouveaux élus seront associés aux autorités publiques dans l'exécution des politiques de développement locales au titre de la confiance que le peuple aura placée en eux.
APS