L’Algérie a une dépendance pour des produits alimentaires stratégiques, à savoir les légumes secs, le lait et les huiles. Toutefois, plusieurs possibilités s’offrent à elle pour arriver à réduire cette dépendance, notamment le recours aux zones du sud, estime Brahim Mouhouche, Pr de l'Ecole supérieure d’agronomie.
Intervenant, ce mardi matin, dans l’émission l’Invité de la Rédaction de la Chaîne 3 de la Radio Algérienne, le Pr Mouhouche explique que le sud algérien est une opportunité incontournable pour réduire la facture des importations des produits agricoles. « Si nous arrivons à réduire cette dépendance en produisant 10 millions de quintaux par an, nous pourrons marquer une avancée significative dans les 10 années qui viennent », analyse-t-il.
Selon lui, « vu les quantités d’eau disponibles dans le grand sud, nous pouvons travailler autant de surfaces que nous voulons. » Il prévient, par ailleurs, contre le problème de salinisation. « Il faut faire face aux problèmes de salinisation. Si nous ne maîtrisons pas le problème de lessivage des sels chaque année, nos sols deviendront stériles. »
Pour l'invité de la Radio Algérienne, les oasis constituent un exemple monumental dans l'exploitation des terres sahariennes. C'est pour cette raison, poursuit le Pr Mohouche, qu'il faut apprendre les techniques mobilisées par les habitants du sud. « Depuis des milliers d'années, ils réussissent à créer des espaces verts dans de grandes surfaces qui paraissent arides », dit-il.
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