Afin de réussir la transition et arriver à une meilleure sécurité énergétique, le gouvernement a engagé sur le terrain plusieurs actions depuis septembre 2021, selon la Déclaration de politique générale du gouvernement.
Ces actions ont porté notamment sur le développement des énergies renouvelables et nouvelles, ainsi que la généralisation de l'éclairage performant dans le cadre de la politique d'efficacité énergétique, est-il expliqué dans ce document qui sera présenté devant l'Assemblée populaire nationale (APN) en séance plénière le 3 octobre prochain, par le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane.
Au titre du développement des énergies renouvelables et nouvelles, le gouvernement réaffirme son engagement de mise en place d'une capacité de 15.000 MWe à l'horizon 2035, dont 1.000 MWe dans une première phase.
Pour ce faire, le bilan du gouvernement précise que plusieurs actions ont été engagées à ce titre, à savoir la prospection des terrains et réservation des ouvrages électriques, avec la mise à disposition de 2.000 ha, à travers 5 wilayas pour l'implémentation de ce programme.
Il fait état aussi de l'élaboration du projet de décret définissant la procédure d'appel d'offres pour la production renouvelables ou de cogénération et leur intégration dans le système national d'approvisionnement en énergie électrique, tout en citant le lancement de l'appel à investisseurs pour la réalisation de 1.000 MW en photovoltaïque.
A cela s'ajoute la production des énergies renouvelables pour des usages autonomes (hors-réseau), le lancement d'un programme de substitution de l'ensemble de la production de l'électricité de source conventionnelle (diesel et turbines à gaz) des sites de Sonatrach au Sud, par une production d'origine renouvelable (photovoltaïque) en cours de réalisation (1.300 MW).
Il s'agit aussi du développement de l'infrastructure de qualité dans le domaine de l'énergie solaire à travers l'élaboration de deux projets de décrets exécutifs portant sur l'agrément des activités d'installateurs et d'études activant dans les énergies renouvelables et les systèmes énergétiques hybrides.
De plus, Il s'agit également de l'élaboration d'un nouveau modèle énergétique qui tend vers un mix énergétique équilibré à l'échéance 2030.
A cet effet, «un rapport préliminaire définissant les voies et moyens de mise en œuvre effective de cette stratégie a été élaboré en juin 2022, ainsi qu'un avant-projet de la loi sur la transition énergétique et les énergies renouvelables», rappelle le document.
Au titre de la politique d'efficacité énergétique, l'action du gouvernement a porté sur la généralisation, au titre de la lutte contre le gaspillage, de l'éclairage performant, notamment à travers l'élaboration et la mise en place d'une réglementation thermique dans les mosquées, les logements promotionnels publics et privés et dans les équipements publics.
Les actions menées portent aussi sur la transformation progressive de l'éclairage classique domestique par un éclairage performant, de type LED, pour une économie d'énergie électrique d'environ 5.600 GWh par an, le remplacement progressif des lampes de l'éclairage public par un éclairage de type LED, et la préparation d'un référentiel de l'éclairage public performant destiné aux collectivités locales.
Il s'agit aussi de cofinancement et l'accompagnement pour la fourniture et l'installation de chauffe-eaux solaires au profit des mosquées et des écoles coraniques en plus de la conversion de 41.200 sur 50.000 véhicules au GPLC, comme 1ere opération, tandis que la 2eme opération a été lancée en juillet 2022, pour la conversion de 100.000 véhicules.
«Au niveau national, 573 installateurs ont été sélectionnés. Le coût estimé des 2 opérations est de 4,5 milliards DA», précise le document.
L'amélioration normative des performances énergétiques des équipements électroménagers, à travers la révision de la réglementation sur l'étiquetage énergétique des appareils et le lancement, en 2021, du projet de laboratoire d'essai/contrôle à Sidi Abdellah, et l'amélioration de l'efficacité énergétique dans le secteur industriel qui utilise 10,4 MTEP, soit 21,7 % de la consommation énergétique finale, figurent aussi parmi les actions menées.
«Il s'agit également d'encourager la cogénération et le recours aux énergies renouvelables dans ce secteur, à travers 21 projets d'investissements sélectionnés. Le taux de réalisation est de 42%», souligne le document.