Les forces d'occupation marocaines sont intervenues pour empêcher un groupe de Sahraouis d'exercer leur droit de manifester et de célébrer la Journée internationale des droits de l'homme, perpétuant les crimes contre l'humanité ainsi que le siège militaire et le black-out médiatique imposés aux villes du Sahara occidental occupé.
La militante sahraouie et prisonnière politique, Mahfouda Bamba Lafkir, a précisé dans un témoignage qu'elle et un groupe de manifestants sahraouis avaient été violemment battus et empêchés d'organiser une manifestation pacifique commémorant la Journée internationale des droits de l'homme et appelant au respect des droits humains dans les villes occupées et la levée de l'assignation à résidence imposée à la militante Sultana Khaya dans la ville de Boujdour occupée.
Elle a également souligné que la police de l'occupant marocain a utilisé la force contre elle et des femmes sahraouies à l'emplacement dans lequel devait se tenir le rassemblement et contre des manifestants sahraouis à l'intérieur de l'enceinte d'une mosquée.
La militante sahraouie a fait état de plusieurs blessés parmi les manifestants dont le cas le plus grave concerne la civile sahraouie Metou Ali Salem qui a subi des blessures et des contusions après avoir été giflée, battue et traînée sur la voie publique d'une manière brutale et barbare.
Dans ce contexte, Mahfouda Bamba Lafkir a appelé la communauté internationale à intervenir d'urgence pour protéger le peuple sahraoui et le sauver de la brutalité de l'occupation marocaine, soulignant sa détermination et celles des autres manifestants sahraouis à poursuive leur action de contestation pacifique jusqu'au retour victorieux des réfugiés sahraouis au Sahara occidental, leur terre d'origine.