Le Conseil de sécurité tiendra mercredi une séance d'information publique, suivie de consultations à huis clos sur la situation au Mali.
Le Représentant spécial et chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), El-Ghassim Wane, devrait faire un briefing au sujet du dernier rapport du Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, sur le Mali, qui a été publié le 30 mars dernier, et couvre les développements depuis le 6 janvier.
Ce rapport se concentre sur les quatre conditions, ou "paramètres", que l'examen interne de la Minusma par le Secrétaire général, en date du 16 janvier, a identifiés comme essentiels pour que la mission fonctionne.
Il s'agit notamment de l'avancement de la transition politique au Mali, conformément au calendrier électoral, des progrès dans la mise en œuvre de l'Accord de 2015 pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, de la liberté de mouvement de la Minusma, y compris pour les moyens de renseignement, de surveillance et de reconnaissance essentiels à la sûreté et à la sécuritédes soldats de la paix, et de la capacité de la Minusma à mettre en œuvre l'intégralité de son mandat.
Le document décrit aussi certaines avancées dans la transition, telles que le processus de révision constitutionnelle en cours, dont les membres du Conseil pourraient prendre acte lors de la réunion. Dans son rapport adressé au Conseil de sécurité, Antonio Guterres a salué l’engagement personnel du président de la République dans la promotion de la paix et de la stabilité du Mali.
Il a également fait l’éloge de l’implication directe de M. Tebboune dans les efforts visant à redynamiser le processus de mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger.La session de ce mercredi a lieu alors que les membres du Conseil se préparaient à renouveler le mandat de la Minusma, qui expire le 30 juin.
L'examen interne de la mission par le Secrétaire général le 16 janvier a présenté au Conseil des options pour la reconfigurer. Vendredi, la Médiation internationale, dont l'Algérie est cheffe de file, a présenté aux parties maliennes signataires de l’Accord d’Alger, des propositions "concrètes" visant à relancer sa mise en œuvre, se disant "convaincue que ces propositions, qui tiennent compte des préoccupations exprimées par les parties lors des différentes consultations menées au Mali et en Algérie, sont de nature à renouer la confiance et à favoriser le rétablissement d’un dialogue constructif, sous l’égide du Comité de suivi de l’accord présidé par l’Algérie", selon un communiqué de la Médiation.