Mohamed Sidi Omar : Le Conseil de sécurité appelé à prendre des mesures concrètes pour régler la situation au Sahara occidental

Mohamed Sidi Omar
09/01/2022 - 11:24

Le représentant du Front Polisario aux Nations unies (ONU) et coordonnateur du Front avec la Minurso, Mohamed Sidi Omar, a appelé le Conseil de sécurité à prendre des mesures concrètes pour régler la situation au Sahara occidental qui a connu un changement radical depuis la reprise de la lutte armée le 13 novembre 2020, insistant sur l'impératif pour le Conseil de sécurité de prendre conscience des conséquences graves résultant de la politique du "statu quo".

La déclaration du diplomate sahraoui intervient dans un article intitulé "L'opération de paix de l'ONU dans le Sahara occidental: statu quo et perspectives", publié dans un livre paru récemment en allemand intitulé "le conflit dans le Sahara occidental entre occupation, impérialisme et autodétermination", regroupant nombre d'articles de chercheurs allemands et d'académiciens internationaux et sahraouis.

L'écrivain a évoqué la situation du processus de paix et les obstacles rencontrés en raison de l'inaction du Conseil de sécurité du fait de l'influence de certains de ses membres actifs, ce qui a encouragé le Maroc à persister dans la voie de la légalisation de son occupation illégale de certaines régions du Sahara occidental.

Le diplomate sahraoui a affirmé que le Conseil de sécurité était appelé à prendre conscience des conséquences graves résultant de la politique du "statuquo" reposant sur l'hypothèse que la solution la moins couteuse sur le plan politique consistait à "préserver le statu-quo et à laisser les deux parties au conflit le régler seuls sur la base des rapports de force entre eux", ajoutant qu'il s'agit là d'une hypothèse très grave "compte tenu de ses retombées graves sur la paix et la sécurité de la région entière".

Selon le Dr. Sidi Omar, le Conseil de sécurité doit prendre conscience que "le référendum sur l'autodétermination, qui constitue la colonne vertébrale du plan de règlement de 1991, était l'unique solution reposant sur le consentement des deux parties", rappelant que le mandat de la Minurso consistait à organiser un référendum libre, juste et intègre sur l'autodétermination du peuple sahraoui.

Enfin, le même responsable a affirmé que le peuple sahraoui "ne renoncera jamais à son droit à l'autodétermination et à la liberté et poursuivra sa lutte jusqu'à la réalisation de ses objectifs".

APS