Célébration, ce jeudi de la Journée internationale de la fin de l'impunité pour les crimes contre les journalistes

Journée contre impunité de crimes journalistes.02.11.2023
02/11/2023 - 10:22

La Journée internationale de la fin de l'impunité pour les crimes commis contre des journalistes est célébrée ce jeudi dans un contexte de graves crimes perpétrés contre la corporation en Palestine, depuis le début des agressions sionistes à Ghaza et en Cisjordanie occupée le 7 octobre, dans lesquelles une quarantaine de journalistes palestiniens et de travailleurs dans le secteur de l’information sont tombés en martyrs.

«La détermination des journalistes à enquêter et à révéler la vérité fait qu’ils sont souvent attaqués, placés en détention illégale ou même assassinés», a déclaré le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, à la veille de la Journée internationale de la fin de l'impunité pour les crimes commis contre des journalistes, célébrée le 2 novembre de chaque année.

En 2022, au moins 88 journalistes ont été tués alors qu’ils ne faisaient que leur travail - en forte augmentation par rapport aux années précédentes - alors que les agressions sionistes contre les Palestiniens font rage depuis le 7 octobre dans les territoires occupés, faisant payer un lourd tribut aux journalistes, à leurs familles et à leurs biens.

Dans une déclaration à l’APS depuis Ramallah, Omar Nazzal, membre du secrétariat général du Syndicat des journalistes palestiniens, a déclaré qu'au moins 25 journalistes palestiniens sont tombés en martyrs suite aux séries de bombardements sionistes, s’ajoutant à 13 autres martyrs qui travaillaient dans le secteur de l'information, sans parler des familles de trente de ses collègues tombées en martyres dans les bombardements directs de leurs maisons dans la bande de Ghaza.

Selon le chef de l'ONU, «la majorité des journalistes tués ne sont cependant pas des correspondants de guerre, mais travaillent dans des pays en paix, où ils mènent l’enquête sur des affaires de corruption, de trafic ou de violations des droits humains et sur des questions environnementales», se disant «profondément alarmé» par ces chiffres et par la multiplication des menaces de toutes sortes visant des journalistes.

«Nous avons besoin de meilleurs garde-fous pour défendre les journalistes, qui risquent leur santé et leur vie pour nous tenir informés et faire régner la vérité», a-t-il souligné.

«A l’occasion de la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes, nous engageons tous les Etats à prévenir la violence à l’égard des journalistes, à instaurer des conditions dans lesquelles ces derniers peuvent exercer leur métier en toute sécurité, à traduire en justice les auteurs de crimes commis contre des journalistes et des professionnels des médias, et à accompagner les victimes et les personnes rescapées».

Pour l’ONU, le journalisme est essentiel au développement durable, à la protection des droits de l'Homme et à la consolidation de la démocratie, mais reste une profession dangereuse et trop souvent mortelle - et neuf fois sur dix, l'assassinat d'un journaliste n'est pas élucidé.

Selon l'Observatoire des journalistes assassinés de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), plus de 1.600 journalistes ont été tués depuis 1993.