39 jours d'agression sioniste barbare contre Ghaza, les hôpitaux transformés en fosse commune

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14/11/2023 - 18:58

La situation dans la bande de Ghaza s'est gravement détériorée ces dernières heures, alors que l'armée d'occupation sioniste poursuit pour le 39e jour de suite ses bombardements contre les immeubles résidentiels et hôpitaux, dont celui d'Al-Chifa, où plus d'une centaine de martyrs ont été enterrés dans une fosse commune, dont sept bébés prématurés.

Dans le complexe de l'hôpital Al-Chifa, les patients, les nouveau-nés et le personnel médical sont bloqués sans électricité et avec des fournitures qui s'amenuisent.

Depuis mardi, cette immense structure sanitaire accueille désormais une fosse commune de 179 martyrs enterrés dans la cour de l'hôpital, dont sept bébés prématurés qui n'ont pu être sauvés, faute d'électricité.

"Nous avons été obligés de les enterrer dans une fosse commune", a déclaré avec émotion le directeur de l'hôpital Al-Chifa, le docteur Mohammed Abou Salmiya, ajoutant qu'"il y a des corps qui jonchent les allées du complexe hospitalier, alors que les chambres frigorifiées des morgues ne sont plus alimentées" en électricité car aucune goutte de carburant n'est entrée dans la bande de Ghaza depuis le début de l'agression sioniste le 7 octobre.

Mardi, une femme et un homme en soins intensifs sont tombés en martyrs, selon le docteur Abou Salmiya, portant à 29 le nombre de patients en soins intensifs morts depuis la coupure de l'électricité à Al-Chifa samedi.

Dans le même contexte, les forces d'occupation sionistes ont pris d'assaut lundi soir l'hôpital ophtalmologique Hugo-Chavez, dans la ville de Turmus Ayya, au nord-est de Ramallah, en Cisjordanie occupée, a rapporté l'agence de presse Wafa.

Des sources locales ont indiqué que les forces d'occupation sionistes ont pris d'assaut la ville et attaqué l'hôpital où un interrogatoire a été mené auprès de ses employés.

En outre, l'incursion meurtrière des forces d'occupation sionistes menée contre le camp de réfugiés palestiniens à Tulkarem, en Cisjordanie occupée, a fait sept martyrs, âgés de 21 à 33 ans, selon un communiqué du ministère palestinien de la Santé.

D'après des témoins oculaires, cités par Wafa, les soldats de l'armée sioniste s'en sont pris aux civils et familles sans retenue aucune.

De son côté, le Club des prisonniers palestiniens a annoncé que les forces d'occupation avaient arrêté mardi à l'aube plus de 30 Palestiniens en Cisjordanie occupée, portant le nombre total de détenus palestiniens dans le territoire à 2.570 depuis le 7 octobre.

Appels à enquêter sur le bombardement des hôpitaux              

Face à ces massacres à ciel ouvert, l'ONG Human Rights Watch (HRW) a appelé la Cour pénale internationale (CPI) à enquêter sur le bombardement par l'entité sioniste des infrastructures hospitalières dans la bande de Ghaza, évoquant des "crimes de guerre".

L'organisation a déclaré dans un rapport publié mardi que les attaques répétées lancées par l'armée d'occupation contre des installations, des équipages et des transports médicaux "détruisent le système de santé à Ghaza et doivent faire l'objet d'une enquête pour crimes de guerre", appelant l'entité sioniste à mettre fin "immédiatement" à ses attaques contre les hôpitaux.

 "Les hôpitaux, les ambulances et les établissements de santé sont protégés par le droit international humanitaire", a-t-elle rappelé, soulignant que "l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a rapporté qu'au moins 521 personnes, dont 16 assistants médicaux, ont été tuées dans 137 attaques contre les dispensaires et autres salles de soins à Ghaza jusqu'au 12 novembre".

HRW a souligné dans son rapport que ces attaques, ainsi que les décisions de l'entité sioniste de couper l’électricité et l’eau et d’empêcher l’accès de l'aide humanitaire à Ghaza, "entravent gravement l’accès aux soins de santé".

Lundi, le Croissant-Rouge palestinien avait exhorté la communauté internationale à intervenir en urgence et sans délai pour protéger le personnel de l'hôpital Al-Qods, ses 500 patients et plus de 14.000 déplacés, dont une majorité d'enfants et de femmes, qui y ont trouvé refuge, alors que les forces d'occupation intensifient leurs bombardements aux abords de l'établissement.

Récemment, le Rapporteur spécial des Nations unies sur le logement, Blakrishnan Rajagopal, avait indiqué que le bombardement systématique par les forces d'occupation sionistes des logements et des infracteurs de base à Ghaza constituent "un crime de guerre et un crime contre l'humanité".

"Le bombardement généralisé et systématique des logements et des infrastructures de base est strictement interdit par le droit international", a ajouté l'expert onusien, soulignant que "45% du parc immobilier et infrastructurel à Ghaza est réduit en ruines au cours d'un mois de bombardements anarchiques".

Il a fait remarquer, dans le même sens, que "les bâtiments, les hôpitaux, les ponts, les ambulances (...), ne sont pas et ne doivent pas être des cibles militaires".

Source
APS
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