« Le colonialisme vaincu et chassé hors de nos frontières fait tout pour revenir sous d’autres formes », indique Mahrez Lamari, militant des droits de l’homme et des peuples, qui était jeudi matin l’invité de la rédaction de la Chaine 3 de la Radio Algérienne.
Reçu à l’occasion de Journée africaine des droits de l’homme, celui-ci, dit que le colonialisme revenient sous de nouvelles formes, et ce, en mettant à exécution des plans criminels de création de confits internes et en encourageant des actions subversives de déstabilisation des Etats souverains.
Selon lui, leur plan consiste à créer des zones de turbulences, de tempête qui leur sont économiquement et politiquement profitables. Il appelle, donc, les africains à se mobiliser contre le néocolonialisme, pour mettre fin au pillage des richesses ainsi qu'aux actions subversives menaçant la paix et la sécurité dans le continent.
Il estime que « les Etats africains doivent combattre les résidus du colonialisme, et cela, par l’existante d’institutions fortes et transparentes guidées par des principes de bonne gouvernance en consacrant l’Etat de droit , la jouissance des droits de l’homme et le renforcement de la souveraineté politique et surtout économique ».
Pour lui, le combat doit être citoyen -populaire pas uniquement gouvernemental. Il lance un appel citoyen à la mobilisation consciente et la résistance populaire de la société civile Africaine pour défendre dans la dignité et la légalité notre identité et personnalité africaine et nos indépendances chèrement acquise et arrachées au prix de lourds sacrifices .Et invite, également, les Africains à rester unis et vigilant pour contrer toutes les manœuvres imposées par les puissances coloniales et les plans de déstabilisation.
Il rappelle que, depuis quelques années, l’Afrique connait des mouvements de protestation contre la présence de forces étrangères. Arguant ses dires, l’invité de la Radio, cite comme exemple les récentes manifestations contre la présence française au Mali qui exploite illégalement les richesses du pays au détriment des populations, qu’on peut qualifier, précise t-il, également de spoliation de richesse.
C’est une démarche néocoloniale qui vise à appauvrir nos populations en paralysant nos économies et les orienter aux services de leurs intérêts. « Les ressources disponibles ne profitent pas, malheureusement, aux peuples africains. Il faut donc que les gens prennent leur responsabilité afin que ces ressources soient au profil des populations locales », ajoute t-il.
Au dernier lieu, M. Lamari met en garde contre les infiltrations intéressées et pernicieuses dans les sphères économiques africaines, et ce, pour torpiller dans notre continent africain l'instauration de la démocratie, la défense des libertés, l'unité territoriale des pays indépendants, l'unité nationale, la stabilité, la sécurité, la quiétude et la paix.