Le responsable des urgences sanitaires à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Sean Casey, a tiré, hier mercredi, la sonnette d’alarme, affirmant que « le système de santé se détériorait rapidement dans la bande de Ghaza » et qu’« il fallait de toute urgence davantage de personnel, de fournitures et d’accès ».
« J’ai vu le système de santé s’effondrer sous mes yeux », a déclaré M. Casey, cité par l’agence palestinienne Wafa, à l’issue de sa visite de plus de cinq semaines dans l'enclave déchirée par l’agression sioniste.
« Je voyais chaque jour dans les hôpitaux des patients souffrant de brûlures graves, de fractures ouvertes, qui attendaient des heures ou des jours pour recevoir des soins, et ils me demandaient souvent de la nourriture ou de l'eau. Cela démontre le niveau de désespoir que nous constatons », a souligné M. Casey, précisant que « seuls 16 hôpitaux sur 36 à Ghaza fonctionnent de manière minimale ou partielle après plus de trois mois de guerre ».
« La dernière semaine où j'étais à Ghaza, nous avons essayé, pendant sept jours, de livrer du carburant et des fournitures au nord, dans la ville de Gaza. Et chaque jour, ces demandes de mouvements coordonnés étaient refusées », a déploré M. Casey.
Selon ce responsable, les hôpitaux sont submergés par des milliers de patients et de personnes déplacées et fonctionnent avec un personnel minimal, affirmant qu’il ne restait que 30 % du personnel du complexe médical Nasser à Khan Younis et que l'unité des brûlés était composée d'un seul médecin qui s'occupait de 100 patients.
Farid Belgacem