Les exportations de médicaments devraient atteindre 80 millions de dollars à la fin de l'année en cours, parallèlement à la baisse de la facture d'importation, selon les prévisions du secteur, a affirmé hier lundi à Alger le ministre de l'Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun.
Invité du Forum de la chaîne I de la Radio nationale, M. Aoun a indiqué que la valeur des exportations de médicaments «connaitra un saut qualitatif pour atteindre les 80 millions de dollars vers la fin de l'année 2024», ajoutant que la valeur des importations de médicaments avait atteint 1,2 milliards de dollars en 2023, contre 4 mds en 2022.
Ces résultats ont été rendus possibles, grâce à la production locale qui couvre 72% des besoins nationaux, selon le ministre qui a précisé que ce taux serait revu à la hausse pour atteindre les 80% vers la fin de l'année 2024.
Il a indiqué que la demande locale en médicaments contre le cancer et ceux destinés au traitement des maladies chroniques sera couverte à 60%, grâce aux projets lancés dans ce cadre.
Le ministre a mis en exergue l'importance du contrôle des marges bénéficiaires des fabricants, des distributeurs et des pharmaciens, soulignant que» tous les médicaments fabriqués en Algérie sont de très bonne qualité».
D'autre part, M. Aoun a évoqué le dossier de l'industrie automobile, indiquant que «toutes les facilitations» ont été accordées pour la l'implantation d'usines de fabrication automobile en Algérie, soulignant que dans trois ans «il y aura une abondance de l'offre».
Le ministre a indiqué qu'un «véritable programme» de construction automobile sera lancé en Algérie, avec un passage progressif du montage à la fabrication de véhicules, indiquant que les marques qui ont intégré le marché algérien sont celles qui veulent «réellement investir», conclut le ministre.